Clémentine Autain alerte sur les nouvelles réalités stratégiques et géopolitiques
Dans une récente interview sur Sud Radio, Clémentine Autain donne son point de vue à propos de l’allocution du Président Emmanuel Macron sur l'état du monde actuel. L’invitée politique exprime son inquiétude concernant l'évolution des relations internationales et dénonce les conséquences sociales de l’effort demandé aux citoyens français.
Mise en garde contre la menace russe et la vague brune
Emmanuel Macron, lors de son discours du 5 mars 2025, avait déjà mis en garde contre une nouvelle menace russe. Il reconnaît ici une pertinence dans les propos du Président. "Je partage cette mise en garde du président de la République. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère. Nous sommes dans un moment de bascule," confirme Clémentine Autain. Toutefois, elle met en exergue un autre danger tout aussi inquiétant : l’émergence d’une vague brune à l’échelle mondiale, symbolisée par la figure de Donald Trump.
Elle soutient la nécessité de sortir de l'alliance atlantiste datant de la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, au vu du changement de position de Donald Trump concernant la Russie et la guerre en Ukraine. L'indépendance militaire et énergétique est primordiale pour la députée de Seine-Saint-Denis. Elle estime qu'il est nécessaire "de réinvestir dans la Défense" comme le propose Emmanuel Macron, mais que cela "ne fait pas une stratégie géopolitique pour notre temps".
Les conséquences sociales de l’effort demandé aux citoyens français
Clémentine Autain critique la volonté du Président d'imposer aux citoyens français le poids de l'effort en défense sans faire de concessions du côté des hyper-riches et des grands groupes économiques. Elle qualifie cette stratégie de choc de potentiellement problématique aussi bien d'un point de vue social, humain, écologique que patriotique. Pour la députée, un désengagement de l’État sur le social risque de conduire à un désengagement des citoyens malgré l'appel au sursaut national d'Emmanuel Macron. Elle prévient que "on ne prépare pas la paix en préparant la guerre".
Dans ce contexte mondial en mutation, la députée juge nécessaire pour l’Union Européenne de chercher des alliés à l’échelle internationale car, d'après elle, "il n’y a plus d’Occident". Elle dénonce ainsi les positions des pays comme la Hongrie d’Orban ou l’Italie de Meloni qui sont alignés sur la vision de Poutine et Trump.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio