Les alternatives à la cigarette, visant à accompagner les fumeurs lors de leur sevrage tabagique, doivent représenter le troisième pilier des politiques publiques contre le tabagisme, a affirmé Jeanne Pollès, la présidente de Philip Morris France, lors d’une interview accordée au magazine Capital au cours de laquelle, elle a présenté la stratégie de l’industriel pour transformer son modèle économique.
Développer des produits moins nocifs
« Bien évidemment, la prévention et l'encouragement à arrêter de fumer doivent être les deux principaux piliers de la politique de santé publique. Mais on doit pouvoir intégrer un troisième pilier, fondé sur des alternatives », a affirmé Jeanne Pollès avant de préciser que Philip Morris avait investi 6,5 milliards de dollars pour développer une technologie de tabac à chauffer (commercialisée sous le nom Iqos), potentiellement fortement moins nocive que la cigarette.
Selon la patronne de Philip Morris « le marché français représente 40 milliards de cigarettes vendues chaque année et compte 12 millions de fumeurs réguliers », soit l’un des taux de fumeurs les plus élevés d’Europe. D’où l’importance, selon elle, de développer des produits de substitution moins nocifs. « Alors oui, la nicotine est un produit addictif et Iqos est destiné à ceux qui veulent continuer à fumer. Il est moins dangereux, mais ne doit pas être vendu sans réglementation », a-t-elle insisté.
Une toxicité moindre
Vantant les mérites de l’Iqos, le dispositif de tabac à chauffer de PMI qui chauffe des capsules de tabac sans entrainer de combustion, Jeanne Pollès a assuré que « des études indépendantes viennent corroborer nos résultats quant à la réduction des niveaux de composés toxiques de 90 à 95% ». L’Iqos est aujourd’hui commercialisé dans 49 pays et compte 12 millions d’utilisateurs à travers le monde, dont 70% ont totalement arrêté de fumer des cigarettes d’après Mme Pollès.
La présidente de Philip Morris France a conclu en revenant sur l’ambition de PMI d’arrêter de vendre des cigarettes et de promouvoir un monde sans fumée, en recentrant ses activités sur la commercialisation d’alternatives à la cigarette. « Notre ambition est d’arrêter de vendre des cigarettes, mais nous n’y arriverons pas seuls. Les pouvoirs publics ont un rôle à jouer », a-t-elle affirmé.