Quatre jours après le renoncement de François Hollande, les proches de Manuel Valls ont annoncé lundi 5 décembre au matin que le Premier ministre s'exprimerait à 18h30 depuis l'Hôtel de ville d’Evry, son fief électoral, en Essonne.
Manuel Valls sera candidat à la présidentielle. Il devrait l’annoncer vers 18h30, à la suite d’un entretien avec François Hollande. Ce sont les services du Premier ministre qui ont informé la presse de cette annonce. De son côté, le gouvernement n’a pas été mis au courant. « J'ai appris ça dans la voiture ce matin », a fait savoir le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, lundi sur France Info.
Parmi les noms qui circulent pour le remplacer à Matignon, reviennent ceux des ministres Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense), Stéphane Le Foll (Agriculture), Marisol Touraine (Santé), ou encore Najat Vallaud-Belkacem (Éducation). François Hollande devrait faire connaître rapidement sa décision.
Une position nouvelle de rassemblement
Pour espérer remporter cette primaire de la gauche, les 22 et 29 janvier prochains, Manuel Valls doit avoir un discours rassembleur et tendre la main aux frondeurs qui ne se reconnaissent pas dans sa politique. « Je lui conseille amicalement d'être sur une position nouvelle de rassemblement », a fait savoir le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis. « Il faut être soi-même mais offrir une nouvelle perspective ».
Manuel Valls n’est en effet pas attendu comme le Messie par la gauche. « François Hollande et Manuel Valls, c'est la même politique », a lancé dès dimanche Arnaud Montebourg, sur France Inter. « On ne sait pas qui, de François Hollande ou de Manuel Valls, est la lame ou le manche du couteau qui a déchiré la gauche ». Les hostilités sont vont pouvoir commencer...