À la veille de la rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a dévoilé une série de mesures qui façonneront l’année académique à venir. Entre laïcité, réformes du baccalauréat et initiatives pour lutter contre l’échec scolaire, voici un aperçu des principales annonces.
Annonces de Gabriel Attal : entre réforme du bac et port de l’abaya
Les annonces du ministre concernant la laïcité
Gabriel Attal a clairement annoncé l'interdiction du port de l'abaya dans les établissements scolaires. Cette robe traditionnelle, portée par certaines élèves musulmanes, ne sera plus autorisée au nom de la laïcité. Dans ces annonces, le ministre a souligné que l'école de la République s'est construite autour de valeurs fortes, dont la laïcité. Il est essentiel, selon lui, de ne pas pouvoir distinguer la religion des élèves par leur apparence. Cette décision intervient dans un contexte où de nombreux établissements ont signalé des atteintes à la laïcité, notamment en ce qui concerne les tenues vestimentaires.
Dès la session 2024, les épreuves de spécialité du baccalauréat auront lieu en juin et non plus en mars. Cette décision vise à offrir aux élèves un calendrier d'examen plus adapté. Cependant, le calendrier Parcoursup ne subira pas de modifications majeures. Cette réforme entraînera la fin de la prise en compte des épreuves de spécialité du bac lors de la sélection par les établissements d'enseignement supérieur.
Lutte contre l'échec scolaire : des mesures concrètes
Face à l'échec scolaire, le ministre envisage d'instaurer de nouvelles évaluations en CM1 et en quatrième. Ces évaluations permettront aux enseignants de mieux identifier les élèves en difficulté et de mettre en place des mesures d'accompagnement adaptées. De plus, une rentrée anticipée pourrait être envisagée dès le 20 août pour ces élèves. Par ailleurs, Gabriel Attal a exprimé sa volonté de trouver une organisation permettant aux parents d'acheter des fournitures scolaires à des prix de gros, face à l'inflation croissante des coûts.
Gabriel Attal a confirmé que dès septembre, chaque enseignant bénéficierait d'une augmentation salariale, allant de 125 à 250 euros nets par mois. Ces annonces s'inscrivent dans une démarche globale visant à attirer et valoriser davantage les enseignants. Le ministre a également évoqué la mise en œuvre du « pacte enseignant », présenté en avril, qui prévoit notamment une revalorisation pour les enseignants remplaçant leurs collègues sur de courtes durées.