Au début de la semaine, CNN et Fox News avaient du présenter leurs excuses embarrassées pour avoir laissé entendre, cartes à l’appui, qu’il y avait — en Angleterre mais surtout à Paris — des “zones interdites” où les non-musulmans ne pouvaient plus se rendre…
La carte présentée par Nolan Peterson sur Fox News avec le tracé des “no go zones” autour de Belleville et Montmartre faisait effectivement peur.
Hidalgo : pas de “zones interdites”
Interrogée sur CNN par Christiane Amanpour, la Maire de Paris Anne Hidalgo s’était aussitôt déclarée choquée par la bêtise stigmatisante de Fox news” annonçant qu’elle allait porter plainte contre la chaîne et attaquer Fox News en justice pour ces allégations mensongères qui “insultaient” la ville et “portaient préjudice à l’image de Paris” …
Ouf, le “vivre ensemble” et l’unité du pays sont saufs. On est en tout cas soulagés d’apprendre qu’il n’y a pas de zones de “non droit” dans certains quartiers. Il faudra absolument en informer la Police, les médecins et les pompiers qui refusent d’y aller !
Contacté par L’Express, le service communication de la mairie de Paris confirmait : ”Fox News s’est peut-être excusée, mais évoque toujours des zones de haute criminalité à Paris, ce qui est toujours faux”. Anne Hidalgo confirme donc bien qu’il n’y a pas de zones de haute criminalité à Paris. On est rassurés.
Valls : “un apartheid territorial, social et ethnique”
Pourtant, patatras, mercredi, dans ses vœux à la Presse, Manuel Valls annonçait tranquillement qu’il existait en France “un apartheid territorial, social, ethnique, qui s’est imposé à notre pays”. Rien que ça. Le Premier ministre fait carrément plus fort que Fox News !
Valls — qui n’est pas idiot — connait parfaitement la définition de l’apartheid. L’Apartheid est le nom donné à la politique de ségrégation raciale conduite en Afrique du Sud par la minorité blanche à l’encontre de la majorité noire de 1948 à 1991. Il est fondé sur une politique de ségrégation raciale et le développement séparé des populations.
Par extension — et c’est évidemment dans ce sens que Manuel Valls utilise l’expression puisqu’il parle de la France et pas de l’Afrique du Sud — l’apartheid désigne un régime où une partie de la population subit une discrimination et une exclusion fondée sur des critères de races, d’ethnies ou de religions. Les populations ne disposent pas des mêmes droits et certains lieux ou emplois sont réservés à une partie seulement d’entre elles…
Un effet dévastateur pour l’unité nationale
Décidément la République et la devise “Liberté, Egalité, Fraternité” en ont pris un sacré coup avec Valls. Quel malheur, un Premier ministre qui vient dire que son propre pays — la France — est un régime d’apartheid ! Est-il vraiment conscient de l’effet dévastateur que ses propos vont avoir ? Avec ces mots — sans doute rédigés par un idéologue du Parti — il tue délibérément l’unité nationale. Tout, désormais, va se se déchirer à toute vitesse et partir en vrille. Si on est en apartheid, plus rien n’unit la communauté nationale.
Plus rien n’unit ce peuple… Plus rien n’unit les citoyens. Ce qui les unissait — qu’on appelait jusqu’ici la Nation ou l’amour de la patrie ou encore ce “vivre ensemble” qu’ils ont détruit — va voler en éclats. Il n’y aura plus qu’à entendre tirer à la kalachnikov… Cette Gauche au pouvoir qui aura conduit à cela est vraiment tragique. Peut-être même plus : criminelle.
Voilà, pour décrire la France et Paris en janvier 2015, vous avez donc maintenant le choix :
• soit la vision de Fox News : les zones interdites
• soit celle de Manuel Valls : l’apartheid
• soit celle de Anne Hidalgo : pas la moindre zone sensible à Paris …