Sur Sud Radio, Laurent Saint-Martin évoque Trump, le Mercosur et l'instabilité politique en France
Réaction face à l'impérialisme américain et protectionnisme
Dans un entretien récent avec Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, Laurent Saint-Martin, le Ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l'étranger, a discuté de divers sujets politiques incluant l'investiture de Donald Trump, le Mercosur, et l'instabilité politique en France. "Donald Trump sait que la France est un pays allié, un pays ami, avec lequel on peut effectivement avoir des négociations." a-t-il affirmé, en dépit des craintes liées à l'approche protectionniste de l'administration Trump. Saint-Martin a insisté sur la nécessité pour l'Europe de renforcer sa politique commerciale et militaire. "Il faut aussi se réveiller en Europe" a-t-il déclaré, en ajoutant que "l'Europe ne doit pas regarder les trains passer dans la compétition économique mondiale."
Si des doutes subsistent quant aux ambitions impérialistes américaines, notamment en raison des déclarations de Trump concernant la possible annexion du Panama, du Canada ou encore du Groenland, Saint-Martin a déclaré ne pas croire à une impérialisation des États-Unis. Selon lui, "le Groenland est un territoire européen, et donc il ne peut y avoir de telles provocations". Il a souligné qu'il ne saurait y avoir d'ingérence et a appelé à considérer Trump plus "dans la déclaration que dans l’annexion".
Le débat du Mercosur et la stabilité politique en France
Saint-Martin a également abordé le débat autour de l’accord de libre-échange Mercosur. Dans son état actuel, l'accord n'est pas acceptable par la France, a-t-il déclaré, appelant à un examen des "clauses miroir" et des questions environnementales. "Nous nous battrons pour nos agriculteurs, et pour nos éleveurs bovins en particulier", a-t-il promis.
Quant à l'instabilité politique en France et le manque de budget pour 2025, Saint-Martin a rappelé que le Premier Ministre François Bayrou avait déclaré qu'il n'y aurait pas "de suspension de la réforme" des retraites, sujet clé de discorde. Il a également souligné l'importance de la stabilité politique pour l'image de la France à l'international et a exprimé son optimisme quant à la possibilité de trouver un compromis avec le Parti Socialiste. "Nous sommes dans une situation où personne n’aurait intérêt à créer une instabilité politique chronique dans notre pays." a-t-il conclu.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio