L’été n’a pas dit son dernier mot. Alors que les feuilles commencent à peine à rougir, une vague de chaleur s’apprête à envelopper l’Hexagone.
Canicule : votre région est-elle touchée ?
La France sous le dôme de chaleur
La France connaît une accentuation de la chaleur ces prochains jours. En cette fin d'été, des températures élevées sont attendues. On annonce autour de 35°C à Gap, dans le Dauphiné, en Haute-Garonne, en Aveyron, dans le Gers, le Tarn, le Lot-et-Garonne, et à Lyon, mais seulement une vingtaine de degrés en Bretagne et en Normandie. Ce phénomène, connu sous le nom de « dôme de chaleur », est caractérisé par une masse d'air chaud qui stagne sur une région, empêchant l'air frais de circuler.
Il est essentiel de comprendre les différents degrés d'alerte liés à la canicule pour mieux se préparer. Le premier niveau d'alerte canicule est la "veille saisonnière", active du 1er juin au 15 septembre. Le deuxième est l'alerte canicule niveau 1 ou "jaune", qui signifie que la chaleur sera intense dans la journée et ne descendra pas la nuit. Le niveau 2 ou "orange" indique une canicule qui dure plusieurs jours. Enfin, le niveau 3 ou "rouge" signifie que la canicule est exceptionnellement dangereuse, avec des températures qui ne baissent pas, même la nuit.
Une situation médiatisée mais pas inédite
Si les canicules font aujourd'hui couler beaucoup d'encre, la France en est coutumière depuis longtemps. Ainsi, alors que les vendanges n'ont pas encore commencé cette année, et qu'on a l'habitude de les voir en septembre, elles sont parfois survenues plus tôt, comme en 2003, où elles commençaient à la fin du mois d'août. La première moitié du XIXe siècle a ainsi connu deux années de vendanges précoces, ce qui permet de conclure à des années très chaudes et sèches. Les années 1940s ont également connu de semblables épisodes. Entre le début du XIXe siècle et la fin de la première moitié du XXe, on n'observe pas de tendance à faire les vendanges plus tôt ou plus tard au fil du temps. On trouve régulièrement d'autres épisodes de canicule plus anciens depuis le XVe siècle.
Bien que l'on ne dispose de données précises sur les températures que depuis la seconde moitié du XVIIe siècle, l'étude des archives permet donc d'appréhender l'évolution climatique plus tôt dans notre histoire. Cette étude nuance dans une certaine mesure les avertissements nombreux concernant le réchauffement climatique. En effet, bien que les épisodes caniculaires soient aujourd'hui particulièrement médiatisées, ils ne sont pas forcément plus nombreux qu'avant. Ils sont également bien moins meurtriers, notamment grâce au développement de l'accès à l'eau.