L’affaire Carlos Ghosn, ancien PDG de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, continue de captiver l’attention internationale. Un nouveau chapitre s’est ouvert en cette fin d’année 2023 avec… son expulsion d’une résidence de luxe à Beyrouth. Le fugitif, qui continue d’être recherché et menacé d’arrestation, serait-il aussi un squatteur de luxe ?
Carlos Ghosn : fugitif et désormais… squatteur !
Carlos Ghosn a fui la justice japonaise
Carlos Ghosn, figure emblématique de l'industrie automobile, a connu une ascension fulgurante, couronnée par son rôle clé dans le sauvetage et la réussite de Nissan. Cependant, sa carrière a été brusquement interrompue en novembre 2018, lorsqu'il a été arrêté au Japon pour des accusations de malversations financières. Ces accusations incluaient la dissimulation de revenus et l'abus de confiance. Carlos Ghosn a toujours nié, se déclarant victime d'un complot… mais n’a pas voulu se soumettre à la justice japonaise.
L'arrestation de Ghosn au Japon a déclenché une série d'événements dignes d'un film d'espionnage. Après une période en détention et en résidence surveillée, il a réussi une évasion spectaculaire fin 2019, se réfugiant au Liban, son pays d'origine. Une fuite organisée par des spécialistes… qui ont été arrêtés à leur tour.
Après l’affaire Renault-Nissan, Carlos Ghosn empêtré dans une affaire de squat
Alors qu’il s’estimait tranquille dans sa villa de 19 millions d’euros au Liban, tout en étant toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international, Carlos Ghosn a connu une nouvelle défaite en justice, relaye RTL. En octobre 2023, un juge libanais a ordonné l'expulsion de Ghosn de sa résidence à Beyrouth, suite à une accusation de "violation de propriété" par la société Phoinos.
Ghosn a contesté cette décision, affirmant que la propriété était affiliée à Nissan et qu'il y résidait selon un accord contractuel. Sauf que cet accord serait caduc… depuis que Ghosn a été licencié. Logiquement, n’étant plus PDG de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, il ne peut plus profiter des avantages qui allaient avec sa fonction. Pour autant, Carlos Ghosn estime être toujours dans son droit, et a fait appel de la décision du juge libanais.