Le démantèlement de la jungle de Calais a débuté lundi 24 octobre et s’est poursuivi mardi 25 octobre. Mais où ont été répartis les migrants et comment ?
12 000 places d'hébergement sur tout le territoire
Plus de 6 400 migrants présents dans la jungle de Calais ont été évacués à bord de cars à destination de toutes les régions de France, excepté la Corse et l'Ile-de-France. Au total, les Centres d'accueil et d'orientation (CAO) répartis dans toute la France offrent 12 000 places d'hébergement mais déjà plus de 6000 migrants ont été accueillis, depuis novembre 2015. Pour la répartition, chaque migrant a dû choisir deux régions dans lesquelles il désirait se rendre. Et en fonction des possibilités, on a répondu à ses demandes.
« L’objectif est d’offrir à ces personnes une mise à l’abri digne et adaptée, un moment de répit pour réfléchir à la suite de leur parcours migratoire », a tenu à préciser le gouvernement.
La région Nouvelle Aquitaine a mis à disposition des migrants 1 219 places réparties en 59 centres d'accueil. Cela correspond 84,4 % de ce qu’elle était tenue de faire. Dans la région Grand Est, 64 centres d’accueil ont été créés mais cela ne suffit pas. Il manque 60 % de la demande. Quant à l'Occitanie, elle compte 71 CAO pour 907 places. L’objectif pour cette région a été fixé à 1 445 places.
Pas de communication sur la répartition par département
Le gouvernement n’a pas souhaité communiquer sur la répartition par département, par commune ou par hébergement. On sait juste qu’en Provence-Alpes-Côte d'Azur, il manque 494 places sur les 1 175 demandées et qu’en Bretagne, il en manque 206 sur les 760 fixées par le gouvernement.
« Depuis janvier 2015, 1 million de migrants environ sont entrés sur le territoire de l’Union européenne, en prenant tous les risques, fuyant pour beaucoup d’entre eux les zones de conflit en Syrie et en Irak et la barbarie de Daech », peut-on lire sur le site officiel de l’opération. On s’étonne puisque de nombreux Soudanais, Érythréens ou encore Libyens étaient présents à Calais. Si ces personnes ne sont pas éligibles au droit d’asile pourquoi ne sont-elles pas reconduites à la frontière comme l’exige la loi ?