Circulaire 2023 : une révolution éducative en marche

La circulaire de rentrée 2023 promet de profonds changements dans le paysage éducatif français. Alors que le gouvernement se félicite de ces évolutions, les syndicats expriment leurs inquiétudes. Décryptage de cette réforme qui ne laisse personne indifférent.

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Par Nicolas Egon Publié le 11 juillet 2023 à 14h30
Circulaire 2023 Changements élèves Enseignants
59 MILLIARD €Pour l'année 2023, le ministère de l'Education dispose d'un budget de 59 milliards d'euros

Une École en Mutation

La circulaire de rentrée 2023, publiée par le ministère de l'Éducation nationale, annonce une série de changements majeurs. L'ambition affichée est de renforcer les apprentissages fondamentaux, notamment en français et en mathématiques. Ainsi, les élèves de 6e bénéficieront d'une heure supplémentaire par semaine dans l'une de ces deux matières, dispensée par des enseignants en collège ou par des professeurs des écoles voisines. Cette heure supplémentaire remplacera l'heure consacrée à la technologie, qui sera désormais enseignée à partir de la 5e.
Par ailleurs, le dispositif "devoirs faits" devient obligatoire en 6e. Lancé en 2017, ce programme permet aux élèves de terminer leurs devoirs au collège, encadrés par des enseignants, plutôt qu'à la maison. En 5e, un temps "découverte des métiers" sera introduit, avec l'intervention de professionnels dans l'établissement et des sorties pour visiter des entreprises.

Circulaire 2023: des Enseignants au Cœur du Changement

Les enseignants sont au cœur de cette réforme. À partir du 1er septembre, leur rémunération augmentera entre 100 et 222 € net mensuel, soit une hausse de 8 à 11 % pour les premières années de carrière. Cette augmentation s'accompagne de nouvelles missions visant à mieux répondre aux besoins des familles et des élèves. L'objectif du ministère est de rendre le métier plus attractif et de restaurer la position des professeurs dans la société française.Malgré ces annonces, les syndicats expriment des inquiétudes. Le SNES-FSU, par exemple, critique le peu de place accordée aux connaissances et aux programmes disciplinaires dans cette circulaire. Le syndicat s'inquiète également des projets du ministère pour les enseignants, craignant une volonté de piloter la pédagogie de plus en plus appuyée. Il redoute notamment l'extension des plans mathématiques et français au collège, qui visent à uniformiser les pratiques et les modes d'enseignement.
La circulaire de rentrée 2023 semble également marquer une évolution vers une éducation nationale plus localisée et dérégulée. Le ministère promeut des projets locaux pour construire une école "plus juste" et "plus exigeante". Cette logique de contractualisation et de territorialisation est censée résoudre le problème des inégalités sociales et scolaires. Cependant, cette approche est critiquée par les syndicats, qui y voient une menace pour le service public d'éducation. La circulaire de rentrée 2023 marque une étape importante dans l'évolution de l'éducation nationale française. Si le gouvernement se félicite de ces changements, les syndicats restent vigilants et expriment leurs inquiétudes. La rentrée 2023 promet d'être riche en débats et en défis.

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2 commentaires on «Circulaire 2023 : une révolution éducative en marche»

  • Depuis la loi Jospin ,nous avons quarante ans de révolutions pédagogiques .
    Chacune a provoqué une régression, un peu comme le grand bond en avant ou la révolution culturelle .
    Ici on va demander aux OS du primaire de laisser leur classe pour vite aller s’occuper des collégiens qu’ils ont mal” enseigné” dans les années précédentes !

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  • Le club des chiffres et des lettres de peronnas organisé une activité périscolaire méridienne , chaque année avec 4 collège de l’Ain, les élèves qui partent dans d’autres établissements demandent des conseils pour établir ce projet, car nous sommes 3 adultes bénévoles, le principe de ce jeu c’est le calcul et le vocabulaire, mais si le gouvernement veut mettre en place devoirs fait a la place de ces temps périscolaire d’apprentissage et de méthode de travail, cela veut dire pour ma part que le ministère du numérique est plus important que la culture et le sport. Autant remplacer toutes les personnes par l’IA , a’mais l’IA a travers les support numérique, pourra t elle comprendre les décrocheurs scolaire, les différents d’Ys ou trouble, les ditep, les SESSAD, les ime … ,l’IA pourra t’elle remplacer les professeurs, les éducateurs, les assistants d’éducation, les CPE… , Sera t’elle organisé un conseil éducatif ou disciplinaire, sera t’elle aider tous les élèves en difficultés, sera t’elle accompagner les internes mieux que les surveillants d’internat mieux que les professeurs dans les milieux hospitalier, le gouvernement qui veut absolument que les mathématiques et non l’arithmétique soit plus important que la technologie se plaindra dans 1 ans que les élèves entrant en 6e n’auront pas le niveau requis.doit t on supprimer tous les métiers qui n’ont aucun rapport avec le numérique exemple plus besoin du métier de manutentionnaire de routier , c’est vrai les marchandises sont téléportées du producteur à la réception des commerces, vu comme l’a précisé le ministère du commerce le transport de marchandise doit se faire gratuitement, vu que maintenant les marchandises sont téléportées. Eh oh le monde des Bisounours et du manège enchanté c’est de la fiction. Personnel du gouvernement offrait vous un salaire d’environ 750 euros par mois et nous verrons nous salaires bas si votre numérique et vos ia vous offriront la réalité du terrain.

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