Cette interrogation lancée par Guillaume Larrivé, député LR de l'Yonne, a fait hurler un grand nombre de commentateurs, qui ont dénoncé un propos clairement discriminatoire à l’égard des Français de confession musulmane. Mais dans quel contexte a-t-elle été prononcée et pourquoi ?
Une proposition de loi pour clarifier
Guillaume Larrivé, député LR de l'Yonne, a déposé une proposition de loi sur la transparence de l’exercice public des cultes. Ce texte a pour objet la dissolution des « associations régies par la loi du 1er juillet 1901 assurant l’exercice public d’un culte » et l’interdiction de « tout financement direct ou indirect par des fonds étrangers d’une association régie par la loi du 9 décembre 1905 ». Le député souhaite ainsi mettre un terme à l’opacité du financement des lieux de cultes musulmans.
Et c’est dans l’exposé des motifs de sa proposition de loi, que le député pose la question suivante : « À quelles conditions peut-on être à la fois musulman et Français ? » Faut-il y voir une volonté d’exclusion d’une partie des Français de la société ? Il s’explique : « La triste vérité est que la possibilité de vivre en Français et en musulman ne va, aujourd’hui, plus de soi ; c’est une réalité qui continue, certes, à être vécue tranquillement par un grand nombre de Français ayant une culture arabo-musulmane, une sensibilité et une pratique plus ou moins religieuses ; mais c’est précisément ce que contestent radicalement et violemment les tenants de l’islamisme, c’est-à-dire de l’islam politique. »
Comment intégrer l’islam en France ?
Selon lui, « la première condition d’une réponse nationale à la question musulmane doit être le refus absolu de l’islam politique, non seulement dans sa fin totalitaire mais aussi dans ses moyens préliminaires ». Le terme de « question musulmane » choque une certaine presse. Mais pour quelles raisons ? La question catholique a été réglée en 1793 et en 1905 sans que cela ne gène personne.
Certes la position de Guillaume Larrivé est ferme mais la gravité de la situation de fous qui tuent au nom d’Allah ne presse-t-il pas le législateur à la plus grande fermeté ? « On ne s’opposera pas à ceux qui veulent gouverner au nom d’Allah en décidant de gouverner avec Allah », insiste-t-il. Une déclaration qui le range dans la catégorie des élus de droite qui se nourrissent des discours de l’extrême droite. Si rejeter l’islam politique est fascisant, alors oui, nos bonnes consciences ont du souci à se faire car nombreux sont les Français qui feront en sorte que cet islamisme ne s’impose pas comme la norme sur notre territoire.