Conflit Politique : Le Leader MoDem Appelle à la Raison Même Après le Rejet Socialiste
Conflit Politique : Le Leader MoDem Appelle à la Raison Même Après le Rejet Socialiste
### Marc Fesneau appelle au dialogue entre les forces politiques pour sortir de l'impasse
Le président du MoDem à l'Assemblée nationale, Marc Fesneau, a réaffirmé vendredi 20 décembre, sur Franceinfo, l’importance de bâtir des ponts entre les différentes sensibilités politiques, en particulier dans un contexte de recomposition gouvernementale initiée par le Premier ministre François Bayrou. À la suite d'une réunion organisée à Matignon la veille avec les leaders de presque tous les partis politiques, l’objectif affiché est clair : éviter une paralysie institutionnelle et trouver des compromis pour adopter le budget.
#### Un appel à la convergence
Lors de son intervention, Marc Fesneau a déclaré : « Je ne leur demande pas de soutenir les yeux fermés, je demande qu'on se mette autour de la table et qu'on puisse regarder s'il peut y avoir des points de convergence. » Un plaidoyer en faveur d'un dialogue constructif, en particulier sur les sujets sensibles tels que le budget et la réforme des retraites, deux dossiers qui continuent de diviser profondément le paysage politique français.
Il a souligné que malgré leur position dans l’opposition, certaines sensibilités politiques, notamment à gauche, avaient par le passé contribué à enrichir les débats budgétaires : « Certains points de convergence avaient pu être trouvés avec la gauche lors des débats à l'automne. Il faut trouver une trajectoire qui soit supportable pour tous », a-t-il rappelé.
#### Bayrou et la recherche d’un gouvernement élargi
La réunion de Matignon, à laquelle seuls le Rassemblement National (RN) et La France Insoumise (LFI) n’ont pas été invités, s’inscrit dans une stratégie d’ouverture orchestrée par François Bayrou, récemment nommé Premier ministre. Ce dernier souhaite constituer un gouvernement élargi incluant des représentants issus de plusieurs horizons politiques.
François Bayrou a demandé à ses interlocuteurs de clarifier leur position quant à une possible participation au gouvernement, avec une réponse attendue « à la mi-journée » ce vendredi. Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), a toutefois d’ores et déjà refusé de collaborer, déclarant : « Je n’ai pas trouvé de raison de ne pas censurer. » En dépit de cette décision, Marc Fesneau se veut optimiste : « Même avec un PS dans l'opposition, il y a des moyens de dialoguer. C'est le seul chemin qu'essaye d'ouvrir François Bayrou, en particulier avec une discussion renouvelée autour de la question des retraites. »
#### Un contexte politique sous tension
Le spectre de la réforme des retraites, votée par un recours controversé au 49.3 en 2023 sous Élisabeth Borne, plane toujours au-dessus des négociations. François Bayrou a cependant laissé entendre que des modifications pourraient être apportées à cette réforme, signe d’une volonté d’apaisement pour rouvrir le dialogue.
Marc Fesneau a également mis en exergue la nécessité urgente d’approbation du budget, soulignant les risques pour le pays : « Nous n'avons pas de trajectoire pour les acteurs économiques et les Français, et ça, il y en a besoin. » Il a lancé un appel à toutes les forces démocratiques pour éviter « le chaos » : « Je fais confiance à toutes les forces démocratiques pour essayer de trouver les voies pour avoir un budget. »
#### Une proposition de dialogue face à une opposition fragmentée
Malgré les bonnes volontés exprimées, la tâche s’annonce ardue pour le gouvernement Bayrou. Le refus du PS et l’exclusion de certains partis comme le RN et LFI montrent une opposition fragmentée, mais toujours souvent rétive à la construction de compromis.
Quoi qu’il en soit, Marc Fesneau reste convaincu qu’un dialogue interpartisan est la seule solution pour sortir de « l'ornière » : il perçoit même chez certains acteurs de gauche une volonté de ne pas laisser le pays dans l'impasse. Reste à voir si cet optimisme pourra s’enraciner dans des actions concrètes, alors que le temps presse pour stabiliser la situation politique et économique du pays.