Près de 5 ans après, l’affaire Benalla connaît un nouvel épisode judiciaire : la cour d’appel a confirmé la peine de trois ans, dont un ferme, pour l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron.
Affaire Benalla : la Cour d’Appel vient de rendre son verdict
Alexandre Benalla condamné à 3 ans de prison dont un ferme
Le 29 septembre, la Cour d'Appel de Paris a tranché sur le cas d'Alexandre Benalla, ancien chargé de mission de l'Élysée, au cœur du tumulte de l'affaire du 1er mai 2018. La peine d'Alexandre Benalla reste inchangée par rapport à celle de première instance : « trois ans d'emprisonnement dont un an ferme aménageable », 500 euros d’amende, l’interdiction d’exercer une fonction publique durant cinq ans et de porter une arme durant dix.
Il n'a pas été jugé uniquement pour les incidents du 1er mai, mais également pour des délits tels que l'utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques, la fabrication de faux documents et le port d'arme sans autorisation. L’avocat général a qualifié ces agissements de « dérapages inexcusables », tout en suggérant que la prison ferme pourrait ne « pas être adaptée ».
Affaire Benalla : le scandale du Quai d'Orsay en 2018
Tout commence lors des événements du 1er mai 2018. Alexandre Benalla, accompagné de son compère Vincent Crase, ex-employé de LREM, est aperçu sur des vidéos, place de la Contrescarpe, malmenant des manifestants. Ces vidéos, mises en lumière par le journaliste Taha Bouhafs et révélées par Le Monde, avaient provoqué un véritable séisme politique. L'ampleur de l'affaire politique avait contraint le président Emmanuel Macron à le suspendre pendant une quinzaine de jours, puis à le licencier.
Après les événements retentissants de la place Contrescarpe et son licenciement, l'ancien chargé de mission à l'Élysée s'est également retrouvé sur le banc des accusés pour avoir tenté d'acquérir frauduleusement un passeport de service, avoir utilisé des passeports diplomatiques et une arme de poing en 2017. S'il avait dans un premier temps nié ces accusations, il a fini par les reconnaître lors de son procès en appel.