Chez Bourdin, Rousseau parle antivax, politique et retraite
Le député Place Publique évoque différents sujets brûlants sur Sud Radio
Effets du mouvement antivax sur la santé publique
Dans un entretien avec Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé et député Place Publique, a abordé différents sujets, dont l'impact du mouvement antivax. S'exprimant sur cette tendance, Rousseau affirme : "Je comprends très bien qu'on ait individuellement de la réticence ou des interrogations sur la vaccination. Mais qu'on défile sur les plateaux pour appeler à la non-vaccination, ça, j'avoue que ça me rend dingue". Rousseau déplore également le faible taux de vaccination en France comparé à la Grande-Bretagne, notant que les services d'urgence sont débordés par des patients souffrant de formes sévères de maladies.
Rousseau met l'accent sur l'importance des outils de prévention, en particulier la vaccination, dans le maintien de la santé publique. "Notre système de santé tiendra avec les outils de prévention. Et le vaccin, c'est l'outil le plus basique". Selon lui, malgré des effets secondaires possibles, en termes de politique publique, il est indéniable qu'il faut encourager la vaccination.
Attentes concernant le discours de politique générale de Bayrou
Parlant de la déclaration de politique générale de François Bayrou, prévue pour le 14 janvier, Rousseau exprime ses attentes quant au contenu de ce discours. Les citoyens, selon lui, attendent une politique stable et tangible qui répondra à leurs préoccupations en matière de pouvoir d'achat et de santé. Il insiste sur la nécessité de parvenir à un compromis entre le gouvernement et la gauche, saluant les efforts de Bayrou pour entamer et conduire des discussions.
Sur ce point, Rousseau déclare : " Le sujet d'un compromis, ce n'est pas de gagner tout le programme, rien que le programme. C'est d'obtenir des choses concrètes qui vont changer la vie des gens".
La question de la réforme des retraites
S'exprimant sur la réforme des retraites, une question sur laquelle il a travaillé aux côtés d'Élisabeth Borne, Rousseau relève l'importance de redonner la main aux partenaires sociaux, soulignant que l'approbation de cette réforme a créé une division qui empêche sa mise en œuvre comme prévu. Tout en affirmant la nécessité d'une réforme, Rousseau plaide pour que les travailleurs occupant des emplois extrêmement pénibles puissent toujours partir à la retraite à 60 ans.
Face au spectre d'une censure, Aurélien Rousseau a déclaré qu'il attendrait de voir le discours de politique générale avant de prendre une décision. Celui-ci a toutefois averti que si le gouvernement ne tient pas les engagements qu'il a pris en matière de santé, d'éducation, de retraite et de climat, son camp pourra envisager de le censurer lors du vote du budget de la sécurité sociale.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio