Crise Politique en Syrie : Débats au Sommet à l’Élysée avec Fabien Roussel

Crise Politique en Syrie : Débats au Sommet à l’Élysée avec Fabien Roussel

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Par La rédaction Politique Matin Publié le 10 décembre 2024 à 11h40
Crise Politique En Syrie : Débats Au Sommet à L'Élysée Avec Fabien Roussel

Réunion à l'Élysée : les communistes demandent un "changement de cap"

Mardi 10 décembre, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a confirmé sur France Info la présence de son parti à la réunion exceptionnelle des chefs de groupes et de partis convoquée par Emmanuel Macron à l'Élysée à 14h. L'objectif affiché par les communistes : demander "un changement de cap" au président de la République. "Il vaut mieux être dans le cœur du réacteur pour que ça avance, plutôt que d’être à côté et de s’agiter", a-t-il affirmé pour justifier sa participation.

Une absence notable à ce rassemblement : celle des Insoumis et du Rassemblement national. Bien qu’il regrette la décision de La France insoumise, Fabien Roussel reste optimiste : "Je ne doute pas que demain, ensemble, les députés sauront peser dans les débats. Donc il ne faut pas se formaliser là-dessus."

Cependant, le patron du PCF a posé une ligne rouge : "On ne participera pas à un gouvernement avec un Premier ministre de droite ou macroniste. Si c'est ça, ce sera sans nous."

Dossier des retraites : une proposition de "conférence sociale"

Alors que la réforme des retraites reste un sujet brûlant, Fabien Roussel plaide pour une "conférence sociale" réunissant l’ensemble des partenaires sociaux. Pour lui, cette démarche représente "une voie de passage, un chemin" vers une solution concertée. Déjà opposé à cette réforme qu’il qualifie d’"injuste", le chef des communistes affirme : "Je me battrai toujours pour abroger cette réforme des retraites."

Néanmoins, il reconnaît que, dans "la configuration actuelle du Parlement", dominée au Sénat par une droite hostile à l'abrogation, une simple suppression de la réforme semble hors de portée. Il invite donc les syndicats à "mettre en œuvre une forme d’abrogation" par le dialogue et des accords sociaux.

Inquiétudes sur la situation en Syrie après la chute de Bachar al-Assad

Sur la scène internationale, Fabien Roussel a exprimé ses vives préoccupations face à la situation en Syrie, marquée par la chute de Bachar al-Assad, renversé par des rebelles islamistes du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS). "Ceux qui vont prendre le pouvoir sont des islamistes intégristes dangereux, dont des terroristes, dont des complices de l'assassinat de Samuel Paty", a-t-il alerté.

La montée en puissance du groupe HTS, dirigé par Abou Mohammad al-Joulani, inquiète le dirigeant communiste, qui appelle "la France et l'ensemble des pays de l'Union européenne" à bien évaluer les risques d’une prise de pouvoir par un régime théocratique. Pour Fabien Roussel, cette évolution pourrait représenter une menace directe pour la sécurité européenne et française.

Dans ce contexte, il a soutenu les mesures de précaution envisagées en France, notamment la suspension des examens des demandes d’asile des réfugiés syriens. Il justifie cette suspension en rappelant "qu’aujourd'hui en Syrie, parmi ceux qui ont renversé le dictateur Bachar al-Assad, il y a des terroristes français. Donc, il faut protéger notre pays."

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