D-Day : les Occidentaux en quête d’unité

Les commémorations des 80 ans du D-Day débutent

La date est historique, symbolique, encore plus cette fois. 80 ans après le D-Day, les Occidentaux seront tous réunis le 6 juin sur la plage tristement célèbre d’Omaha Beach. Cérémonie internationale en présence du Roi Charles III, du président américain Joe Biden, d’Emmanuel Macron et, surprise, de Volodymyr Zelinsky. Le président ukrainien a été convié pour cette commémoration, mais pas la Russie. Une volonté claire des Occidentaux pour envoyer une image au Kremlin à l’occasion de l’anniversaire du D-Day.

La manœuvre est claire : afficher un soutien total à Kiev en pleine guerre en Ukraine. Les Occidentaux veulent aussi afficher leur unité dans un moment charnière. Depuis quelques semaines, les Ukrainiens sont en difficulté sur le front. Les différents soutiens de Kiev tentent de donner un maximum de moyens à l’Ukraine. L’image des commémorations du D-Day se veut donc dans le même esprit : celui d’un soutien indéfectible.

Emmanuel Macron veut asseoir sa stature à l’internationale

L’événement est aussi un levier politique important sur la scène internationale pour Emmanuel Macron. En recevant, quelques semaines après Xi Jinping, Joe Biden en visite d’État après les commémorations du D-Day, le message de l’Élysée est clair : le président s’impose comme un homme qui compte sur la scène internationale. Washington et Paris ont des intérêts communs, notamment vis-à-vis de la Chine, c’est l’un des enjeux de cette visite.

Les Occidentaux veulent aussi afficher une unité, peu importe le passé. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président italien, Sergio Mattarella, seront sur la photo. De quoi accentuer un peu plus le message d’une Europe désormais unie soutenue par les États-Unis.