Décryptage des enjeux : Retraites, Censure et Nétanyahou au cœur de l’actualité
Décryptage des enjeux : Retraites, Censure et Nétanyahou au cœur de l’actualité
Mathilde Panot (LFI) se dit déterminée face à la réforme des retraites et critique la ligne politique du gouvernement Barnier
Invitée du "8h30 franceinfo" ce jeudi 28 novembre 2024, Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l'Assemblée nationale, a abordé des sujets variés et controversés, allant de la réforme des retraites à la politique internationale. Elle s'est affichée combative tout en défendant la ligne politique de son mouvement.
Une opposition constante à la réforme des retraites
À l'occasion de la niche parlementaire de son groupe, Mathilde Panot a expliqué les efforts de LFI pour abroger la réforme des retraites, une mesure emblématique du gouvernement actuel portée à 64 ans pour l'âge légal de départ. Déplorant les manœuvres parlementaires des partis de droite et de la majorité présidentielle, notamment le dépôt de près de 950 amendements qu'elle qualifie de "coup de force", elle a affirmé la détermination des insoumis à aller jusqu'au bout :
"Tôt ou tard, nous réussirons à abroger cette réforme."
Concernant les propositions de son mouvement, Mathilde Panot a réitéré son soutien à une retraite à 60 ans avec 40 annuités, soutenant avoir élaboré un modèle financier pour la rendre viable. Elle invite les citoyens à consulter ces plans, qu'elle présente comme une alternative crédible.
Un gouvernement sous pression et la perspective d'une motion de censure
Alors que le gouvernement dirigé par Michel Barnier se trouve sous la menace d'une motion de censure, Mathilde Panot n'a pas caché son ambition de voir l'exécutif actuel remplacé d'ici la fin de l'année. "Le gouvernement Barnier ne passera pas la fin de l'année, dans tous les cas," a-t-elle affirmé. Selon elle, un renversement ne plongerait pas le pays dans l'instabilité, estimant que LFI et ses partenaires du Nouveau Front populaire sont parés pour assurer "la continuité de l'État."
Elle a même nommé Lucie Castets comme candidate potentielle au poste de Premier ministre dans un éventuel gouvernement alternatif, tout en renvoyant Emmanuel Macron face à un choix radical : soit accepter cette nomination, soit quitter ses fonctions.
Polémique sur l'"immunité" de Benyamin Nétanyahou
Interrogée sur la politique internationale, Mathilde Panot a vivement critiqué la position du ministère des Affaires étrangères concernant le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Ce dernier, visé par une enquête de la Cour pénale internationale pour "crimes contre l'humanité et crimes de guerre" dans la bande de Gaza, bénéficierait, selon le Quai d'Orsay, d'une "immunité" en France en tant que chef de gouvernement.
Pour Mathilde Panot, ces déclarations sont inacceptables : "Évidemment, il doit être arrêté s'il pose le pied sur le sol français." Elle estime que cette posture ternit l'image de la France sur la scène internationale et accuse le gouvernement d’envoyer un "signal désastreux."
Mobilisation politique et débats en perspective
La journée du jeudi s'annonce cruciale pour LFI, entre les débats sur la réforme des retraites et la position du gouvernement sur le budget. Avec des déclarations incisives et une tonalité résolument offensive, Mathilde Panot se pose en cheffe de file d'une opposition revendiquant une alternative politique claire, aussi bien sur le plan national qu’international.