Lutte contre les déserts médicaux : les grandes lignes du plan gouvernemental

Le gouvernement a présenté de nouvelles mesures pour améliorer l’accès aux soins dans les territoires sous-dotés. Un dispositif misant sur la solidarité médicale et l’adaptation des formations a été dévoilé ce 25 avril 2025.

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By La rédaction Politique Matin Published on 25 avril 2025 12h53
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Lutte contre les déserts médicaux : les grandes lignes du plan gouvernemental - © PolitiqueMatin

Le 25 avril 2025, François Bayrou, Premier ministre, a détaillé dans le Cantal un plan destiné à lutter contre les déserts médicaux. Face aux tensions persistantes sur l’accès aux soins, l’exécutif introduit une série de mesures conciliant incitation et aménagements législatifs. Retour sur les principales annonces et leur mise en œuvre prévue.

Déserts médicaux : vers une mission de solidarité encadrée pour les médecins

Présenté comme un axe majeur de sa politique de santé territoriale, le gouvernement souhaite instaurer une « mission de solidarité territoriale individuelle ». Concrètement, chaque médecin, généraliste ou spécialiste, devra consacrer jusqu’à deux jours par mois à des consultations dans des déserts médicaux identifiés par les Agences Régionales de Santé (ARS), en concertation avec les préfets et élus locaux.

Selon Le Parisien, François Bayrou a précisé lors de son déplacement : « Plutôt que de retenir des solutions reposant sur la contrainte à l’installation des médecins, ce plan introduit notamment, pour la première fois dans notre système de santé, le principe d’une solidarité territoriale ».

Les praticiens bénéficieront d’incitations financières. Des mesures de pénalisation sont envisagées pour les refus sans justification. Ce programme vise à générer 30 millions de consultations annuelles dans les territoires concernés, d’après Les Échos.

Déserts médicaux : mobilisation des internes et réformes de la formation

Le projet comprend également la mobilisation de 3 700 docteurs juniors, appelés à renforcer l’offre de soins dans les zones sous-denses. L’objectif est d’atteindre 15 millions de consultations supplémentaires par an.

Pour ancrer cette dynamique sur le long terme, la réforme prévoit :

  • L'obligation pour tous les étudiants en médecine de réaliser un stage en zones sous-dotées à partir de la rentrée 2026.
  • La création de filières locales d’études de santé dans chaque département, visant à favoriser l’installation des professionnels formés sur place.
  • L’intégration facilitée des praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue).

D’autres mesures ont été confirmées, notamment l’élargissement des compétences des pharmaciens et la simplification administrative (par exemple, la suppression de certains certificats médicaux jugés non essentiels).

Déserts médicaux : maintien de la liberté d'installation et ajustements législatifs

Le gouvernement a choisi de ne pas imposer de contrainte directe à l’installation des médecins, contrairement aux propositions issues de débats parlementaires récents. François Bayrou a souligné qu’il s’agissait de privilégier un modèle basé sur l’adhésion volontaire et la collaboration territoriale.

L'exécutif entend par ailleurs mieux encadrer les gardes de nuit et de week-end, en recourant à des mécanismes de réquisition si nécessaire pour garantir la continuité des soins Enfin, une cartographie précise des zones rouges sera finalisée avant l’été, permettant un déploiement rapide des dispositifs de solidarité.

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