Guerre commerciale et énergies vertes : les réflexions de Marc Ferracci

Les défis du commerce international

Dans une interview accordée à Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le ministre délégué Marc Ferracci a discuté des défis internationaux actuels, notamment la guerre commerciale entre les États-Unis et l'Europe. "Donald Trump a une approche très agressive de la politique commerciale. Nous, nous devons, dans un premier temps, riposter", a déclaré Ferracci. Il estime que l'Europe doit réagir en imposant des droits de douane sur les produits américains, tout en s'efforçant d'éviter une escalade.

"Trump est quelqu'un de très transactionnel, qui aime bien faire des deals. C'est probablement ça, d'ailleurs, qu'il cherche", a souligné Ferracci. Cette affirmation renforce l'idée que l'administration américaine cherche à obtenir des concessions de la part de l'Europe avant de négocier.

L'importance de l'énergie nucléaire dans le mix énergétique

Le ministre délégué a également abordé la question torride des sources d'énergie en Europe. Selon lui, le nucléaire doit occuper une place prépondérante. Marc Ferracci a déclaré : "Ce que nous défendons en France, c'est de pouvoir produire de l'hydrogène avec de l'énergie nucléaire et de bénéficier d'un soutien financier" des fonds européens. Il a signalé que des annonces seront faites dans les prochains jours par la Commission européenne sur le financement du nucléaire dans la production d'énergies vertes.

À l'inverse, le ministre a déploré le manque de capacité de production de panneaux photovoltaïques en France. Pour encourager le secteur, un taux réduit de TVA sur ces panneaux est proposé afin de stimuler la production nationale. "Tous les panneaux photovoltaïques qui seront installés en France ne seront pas produits en France", a-t-il reconnu. Cependant, certaines mesures d'aide fiscale sont attendues pour la fin de l'année pour soutenir la production de ces panneaux.

Une réglementation délicate sur les PFAS

Concernant les PFAS, ces "polluants éternels" présents dans de nombreux produits industriels, Marc Ferracci estime que la réglementation devrait être basée sur des études scientifiques indépendantes. "Les PFAS potentiellement présentent des risques à long terme pour la santé", a-t-il averti. Au lieu d'une interdiction généralisée, il prône une approche nuancée, autorisant certaines dérogations tout en interdisant les composés notoirement dangereux pour la santé.

En somme, l'interview de Marc Ferracci avec Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio a offert un aperçu éclairant des différentes positions du ministre délégué sur des questions-clés de notre époque, dans un contexte de défis internationaux et technologiques majeurs. Ses réflexions suggèrent un horizon politique complexe, entre la volonté de préserver la souveraineté commerciale de l'Europe, l'importance de l'énergie nucléaire et la nécessité pressante de se tourner vers les énergies renouvelables.

L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio