Depuis le discours d'Emmanuel Macron lords de l'hommage rendu à Samuel Paty, les appels au boycott de la France se sont multipliés dans les pays du Moyen-Orient. Dimanche 25 octobre 2020, le ministère des Affaires étrangères a appelé les gouvernements des pays concernés à faire cesser cette situation.
Les appels au boycott et aux manifestations contre la France se multiplient
Le ministère des Affaires étrangères a demandé par voie de communiqué, dimanche 25 octobre, aux gouvernements des pays du Moyen-Orient concernés de faire cesser les appels au boycott contre la France, qui fleurissent depuis l'hommage rendu par Emmanuel Macron à Samuel Paty, le professeur assassinée par un islamiste russo-tchétchène de 18 ans.
Ainsi, le ministère déclare dans son communiqué : « Les appels au boycott sont sans aucun objet et doivent cesser immédiatement, de même que toutes les attaques dirigées contre notre pays, instrumentalisées par une minorité radicale ». Il déplore également le fait que « dans plusieurs pays du Moyen-Orient se sont développés au cours des derniers jours des appels au boycott de produits français, notamment agroalimentaires, ainsi que plus généralement des appels à manifester contre la France, dans des termes parfois haineux, relayés sur les réseaux sociaux » .
Pour le gouvernement français, ces manifestations et boycott « dénaturent » le discours véhiculé par la France qui se positionne « en faveur de la liberté de conscience, de la liberté d'expression, de la liberté de religion et du refus de tout appel à la haine ».
Paris dénonce une instrumentalisation « à des fins politiques »
Durant l'hommage rendu à Samuel Paty, mercredi 21 octobre, le président de la République avait réaffirmé la volonté de la France de continuer à défendre la liberté d'expression et les caricatures. Dimanche soir face aux multiplications des appels au boycott et aux manifestations contre la France dans certains pays du Moyen-Orient, Emmanuel Macron a diffusé via son compte Twitter plusieurs tweets, en français, anglais et arabe, pour signifier le rejet des « discours de haine ».
« La liberté, nous la chérissons; l'égalité, nous la garantissons; la fraternité, nous la vivons avec intensité. Rien ne nous fera reculer, jamais », tweete Emmanuel Macron ajoutant que « Notre histoire est celle de la lutte contre les tyrannies et les fanatismes. Nous continuerons ».
Le ministère des Affaires étrangères a précisé dans son communiqué que le projet de loi contre les séparatismes mise en cause par ceux qui appellent au boycott ne vise uniquement qu'à « lutter contre l'islamisme radical, et à le faire avec les musulmans de France, qui sont partie intégrante de la société, de l'histoire et de la République françaises ».