Le gouvernement a annoncé lundi 26 octobre 2020, un nouveau report de l'application de la réforme de l'assurance-chômage. Initialement prévue le 1er janvier 2021, son entrée en vigueur devrait se faire le 1er avril 2021.
Un report de l'application de la réforme au 1er avril 2021
Le Premier ministre, Jean Castex a annoncé à l'issue d'une conférence sociale à Matignon, lundi 26 octobre, le report de trois mois de l'application de la réforme de l'assurance-chômage. Un report qui fait le bonheur de la CFDT qui demande à ce que la réforme soit abandonnée. Yvan Ricardo, secrétaire national de la CFDT, a déclaré sur France Info : « Ce report est donc une avancée positive mais ce n'est pas une victoire parce que la CFDT demande à ce que cette réforme ne soit pas appliquée ». Avec ce report, la mise en application de la réforme initialement prévue le 1er janvier 2021, se fera le 1er avril 2021, si aucun nouveau report n'intervient.
La réforme prévoit un durcissement des droits des chômeurs afin de les inciter à retrouver un emploi plus rapidement n'est plus en phase avec la situation économique actuelle. L'augmentation du nombre de chômeurs due à la crise sanitaire du coronavirus a forcé le gouvernement à mettre en suspens la réforme pour quelques mois supplémentaire. Pour Yvan Ricardo, « On ne peut pas justifier, dans une période d'augmentation du chômage, une réforme qui réduit les droits des chômeurs. » Cependant, si les opposants à la réforme de l'assurance-chômage l'espèrent vivement, le Premier ministre « n'entend pas renoncer » à l'application de cette « réforme majeure ».
Une réforme très décriée par les syndicats
La réforme de l'assurance-chômage prévoit notamment l'allongement de quatre à six mois de travail pour l'ouverture de tout droit au chômage mais également un nouveau barème d'indemnisation défavorable aux personnes alternant chômage et contrats de courte durée.
Cinq centrales syndicales ont réclamé l'abandon pur et simple de la réforme et non pas une succession de reports. Philippe Martinez secrétaire général de la CGT, estime que l'annonce d'un report est « absolument scandaleux » puisque la réforme n'est pas adaptée à la situation économique du pays. Laurent Berger (CFDT) estime que « Cette réforme petit à petit, on est en train de faire la démonstration qu'elle n'est pas du tout adaptée à la période ».