Favori des prochaines élections européennes du 9 juin prochain, Jordan Bardella semble surfer sur la vague électorale. Véritable idole des jeunes de l’extrême droite, il apparaît de plus en plus crédible auprès des élites. Mais cette popularité pourrait avoir un revers de la médaille.
Élections européennes : l’hyper-popularité de Jordan Bardella peut-elle le faire perdre ?
Jordan Bardella, l’immense favori des élections européennes
La campagne des élections européennes va s’accélérer. Le Rassemblement National pourrait réaliser le doublé : après une victoire en 2019, il pourrait à nouveau arriver en tête le 9 juin prochain. Les sondages sont clairs : le RN est largement en tête devant la majorité présidentielle. Pourtant, la campagne de Jordan Bardella n’a pas encore vraiment commencé. Ce sera chose faite le mercredi 1er mai 2024. Avec Marine Le Pen, il fera son premier meeting de campagne à Perpignan.
La ville n’a pas été choisie au hasard. C’est la seule ville de plus de 100 000 habitants aux mains du Rassemblement National. Une victoire signée Louis Aliot en 2020. Ce dernier a tenté, ensuite, de récupérer la présidence du parti, mais il s’est cassé les dents… sur Jordan Bardella. Depuis l’élection présidentielle de 2022, le jeune loup du parti étonne, ne cesse de séduire les militants. Mais il dispose d’une capacité de rassemblement qui va plus loin qu’uniquement son camp. C’est sa vraie force aujourd'hui.
Un revers de la médaille
Pour le moment, rien ne semble faire tanguer le navire Bardella. Pourtant, la clé dans cette élection européenne reste la participation. Il s’agit de l’enjeu numéro un pour tous les candidats, il faut absolument mobiliser son camp. Mais à force d’être mis en avant, d’être assis sur une avance confortable, les électeurs du RN pourraient être tentés de passer leur tour le 9 juin. En clair, inutile d’aller voter, le parti est déjà sûr d’être en tête.
L’enjeu pour Jordan Bardella est là : maintenir sous pression son électorat pour faire le meilleur score possible aux élections européennes. Ne pas arriver en tête serait un échec cuisant pour le président du RN. Mais dans la stratégie électorale du RN, ne pas arriver largement en tête serait une déception. Le revers de la médaille de sa popularité est à ce prix.