Ce sera finalement le candidat Parti Populaire Européen (PPE) qui deviendra ce mercredi Président du Parlement européen.
L’Europe se réveillera demain plus conservatrice que jamais avec 3 élus PPE à la tête des trois institutions européennes. Un président du Parlement européen controversé, des manœuvres du leader libéral Verhofstadt bafouant l’éthique à des fins personnelles : il ne s’agit pourtant pas là d’une douloureuse défaite, vu que nous n’étions pas numériquement favoris. Ce résultat sera l’occasion de mener une opposition constructive et de se battre pour l’intérêt général, plus que jamais en danger.
Une Europe plus conservatrice que jamais
C’est un mauvais signal : les trois piliers européens sont présidés par le même parti de la droite conservatrice européenne. Une concentration du pouvoir qui fait prendre un virage européen loin rétrograde, à l’encontre du rôle progressiste que devrait avoir le Parlement européen.
Verhofstadt, leader des libéraux, retourne toujours sa veste du bon côté : le sien !
En 2014, il approchait la NVA, séparatistes belges, pour les inviter à rejoindre en vain son groupe libéral. · Il y a quelques jours, il recommençait la même opération avec le parti populiste Cinq étoiles et fut désavoué par son groupe. · Ce matin, peu avant les votes, il annonce le retrait de sa candidature pour soutenir le poulain de Berlusconi.
Pour sauver l’Europe ? Bien sûr que non ! Fragilisé dans son groupe, il voulait éviter une déconvenue mettant en péril son poste de président et son rôle de négociateur Brexit.
Séparatistes, populistes et enfin conservateurs : une boussole qui indique toutes les directions n’est pas fiable, le leader libéral perd le nord ; un grand écart politique et un claquage éthique.
Un président du Parlement européen contestable
Antonio Tajani s'est fait remarquer par une vision passéiste du rôle de la femme en supportant entre autre "one of us", initiative anti-choix, anti-avortement prônant ce qu'ils appellent la "protection de l'embryon". Il s'est également illustré politiquement à plusieurs reprises en votant contre l'égalité des genres dans certains textes soumis aux votes. Une opposition constructive Cette élection a créé un fossé encore plus grand entre l’intérêt général et les intérêts d’une poignée. Nous jouerons plus que jamais notre rôle d’opposition constructive d’ici à 2019 et continuerons à défendre les droits des citoyens et, n’en déplaise à certains, des citoyennes.