Emmanuel Macron : le défi de la France ingouvernable

Emmanuel Macron sans candidat pour Matignon

Au soir du 9 juin 2024, Emmanuel Macron voulait une clarification des Français en dissolvant l’Assemblée nationale. Il a, au contraire, gagné une chambre morcelée sans majorité et illisible. À gauche, la fumée blanche promise pour la fin de semaine dernière n’est toujours pas d’actualité. Le Parti Socialiste refuse la candidature de la présidente de la Région La Réunion, Huguette Bello, pourtant adoubée par les autres forces politiques du Nouveau Front Populaire. La stratégie est claire : pour les socialistes, c’est Olivier Faure à Matignon ou rien !

Reste la question de la survie d’un gouvernement de gauche. La droite, ou encore les ministres Aurore Bergé ou Gérald Darmanin, annoncent leur intention de censurer tout gouvernement avec des membres insoumis ou écologistes. Cette pression exacerbe les tensions à gauche et rend l’avenir d’un gouvernement du Nouveau Front Populaire incertain.

Une coalition impossible

Le Chef de l’État persiste dans sa stratégie : une grande coalition des socio-démocrates aux Républicains face aux extrêmes. Le dessein ultime de la Macronie et du dépassement des clivages. Mais aujourd’hui, compte tenu des prises de position, ce rêve reste un vœu pieux. Les LR n’en veulent pas, trop à perdre en vue de 2027 pour plusieurs ténors du parti. Seuls quelques-uns sont favorables mais ils n’emmèneront jamais le groupe de députés avec eux. Quant au PS, c’est non et toujours non.

Désormais, la situation semble bloquée à l’Assemblée nationale. Emmanuel Macron persiste dans sa stratégie, contre vents et marées. Alors qu’il devrait accepter la démission du gouvernement Attal le mardi 16 juillet 2024, la grande clarification tourne à la cacophonie historique. Sans oublier, une autre échéance : le début des Jeux Olympiques de Paris 2024 dans quelques jours.