D’ici trois à quatre mois, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, souhaite réprimer l’usage de drogue par une simple contravention. Cette mesure devrait rendre le travail policier plus efficace.
L'usage de drogue réprimé par de simples contraventions
Le nouveau ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb l’a déclaré le 24 mai 2017 : d’ici trois à quatre mois, la consommation de drogue sera punie d’une simple amende. Une première victoire pour les militants de la légalisation du cannabis ? Pas si sûr.
Actuellement les consommateurs de cannabis encourent une peine d’un an d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende dont ils écopent rarement. En 2014, sur 170 000 interpellations annuelles, seules 30 000 ont été présentées face au juge en audience. Nombreux sont les usagers de drogue échappant à une sanction, notamment via un classement sans suite.
En marche vers la dépénalisation du cannabis ?
L'instauration d’amendes pour sanctionner les usagers de drogue semble être une stratégie plus efficace que le système de répression en vigueur. Plus simples et moins coûteuses à financer, les contraventions appliquées aux consommateurs de drogues auront pour effet de désengranger les juridictions. D’autant plus que l’application de ce système pourrait à terme s’étendre aux détenteurs de drogues.
En 2014, 700 000 personnes confiaient consommer du cannabis quotidiennement selon l’Observatoire français des drogues et toxicomanies. Grâce à la mise en place d’amendes, l’action répressive de la police en matière de drogue sera plus efficace. Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb n’a pas encore précisé le montant de l’amende punissant l’usage de drogue. Certains estiment qu'il s'agira d'une contravention de troisième classe (68 euros).