Devant l’évidence d’un quinquennat désastreux, avec à la clé 1 million de chômeurs supplémentaires, François Hollande a choisi l’unique option digne. En annonçant sa non candidature, il est lucide sur son incapacité à donner de l’espoir aux Français.
Mais il continue à revendiquer pleinement le virage néolibéral pris par ses gouvernements et l’éloignement du Parti Socialiste de ses valeurs fondatrices. Il s’obstine à nier les conséquences catastrophiques de sa politique pour les Français.
Je regrette que ma proposition d’une primaire plus ouverte n’ait pu voir le jour ; une primaire réunissant tous les candidat-e-s souhaitant un renouveau démocratique, une économie au service de l’humain, une prise en compte de l’urgence écologique et de la révolution numérique.
Concernant la primaire organisée par le Parti Socialiste, certains candidats font des propositions qui vont dans le bon sens. Sur la dette et l’évasion fiscale, je rejoins Gérard Filoche. La position de Benoît Hamon sur le revenu de base est pertinente. J’espère sincèrement que le débat s'élèvera à la hauteur des enjeux auxquels nous devons faire face.
Notre régime présidentiel “monarchique” et le scrutin majoritaire ont montré leurs limites. Ils empêchent un fonctionnement réellement démocratique de nos institutions. Je suis pour un régime parlementaire fort, inspiré des modèles scandinave et allemand. Le mode d’élection proportionnel à l’oeuvre dans ces pays ne les rendent pas plus instables que le nôtre, et les contrats de coalition y sont respectés ! Changer nos institutions est nécessaire, et cela impliquera forcément la réécriture de notre Constitution.