Depuis plus de deux siècles, la France et les États-Unis sont liés par une amitié forgée dans les combats pour la liberté. De l’engagement de Lafayette aux côtés des insurgés américains à notre alliance dans les conflits mondiaux du XXe siècle, cette relation a toujours été un pilier de l’équilibre international. Mais aujourd’hui, cette alliance est mise à rude épreuve par les décisions récentes du président Donald Trump.
France – États-Unis : une alliance historique mise à l’épreuve

Un désengagement américain aux lourdes conséquences
Dès son retour au pouvoir, Donald Trump a engagé une série de mesures qui bousculent l’ordre international et fragilisent la coopération transatlantique. Son retrait de plusieurs instances de l’ONU, sa décision de quitter à nouveau l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ou encore sa centralisation radicale de la politique étrangère autour de sa seule autorité, sont autant de signaux inquiétants pour les alliés traditionnels des États-Unis. À cela s’ajoute le démantèlement du Département de l’Éducation, illustrant une vision politique intérieure qui pourrait avoir des répercussions sur l’influence intellectuelle et scientifique américaine dans le monde.
Des choix politiques qui isolent les États-Unis
Ces choix, loin de renforcer la puissance des États-Unis, les isolent. Ils affaiblissent les efforts collectifs pour répondre aux grands défis de notre époque : sécurité, climat, santé publique, régulation des nouvelles technologies. La France, en particulier, se retrouve face à un partenaire dont les priorités semblent s’éloigner des principes de coopération et de stabilité qui ont toujours structuré notre relation.
La France face à une alliance fragilisée
Faut-il pour autant acter la fin de cette alliance ? Non, car malgré les turbulences, la relation franco-américaine reste essentielle. Sur le plan sécuritaire, nos armées coopèrent activement, notamment dans la lutte contre le terrorisme. Sur le plan économique, nos échanges restent dynamiques. Sur le plan scientifique et technologique, les liens entre nos chercheurs et entrepreneurs sont plus que jamais nécessaires.
Vers une diplomatie française plus autonome
Mais cette relation ne peut pas être unilatérale. La France doit affirmer ses propres choix et ne pas se contenter de réagir aux revirements américains ou abandonner sa politique étrangère à l'Europe. Cela signifie renforcer notre autonomie stratégique, développer une diplomatie plus indépendante et consolider nos partenariats avec d’autres acteurs globaux.
L’amitié franco-américaine à l’épreuve du temps
L’histoire nous a appris que les périodes de tension entre Paris et Washington ne sont pas une nouveauté. Ce qui compte, c’est notre capacité à dépasser ces divergences et à maintenir un dialogue franc et exigeant. L’amitié franco-américaine ne peut être à géométrie variable, dictée par les humeurs d’un président. Elle doit reposer sur des valeurs et des intérêts communs, au service d’un monde plus stable et plus juste.
Un équilibre à trouver pour préserver l’alliance
Aujourd’hui, plus que jamais, il est temps de rappeler que si l’Amérique veut rester un leader mondial, elle ne peut le faire seule. Et que si la France veut peser dans les affaires du monde, elle ne peut tourner le dos à son plus ancien allié.
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