"Je pense qu'il faut constater l'échec de l'euro et se concerter pour organiser le retour aux monnaies nationales", a déclaré Marine Le Pen ce lundi 6 juillet.
Censée provoquer une dévaluation "compétitive", la sortie de l'euro prônée par le Front National s'accompagnerait, dans les faits, d'une hausse de l'inflation et d'une perte de pouvoir d'achat.
Une dévaluation de 10 % se traduirait instantanément par un prélèvement, à ce titre, de 10 milliards d'euros sur le pouvoir d'achat des Français, soit l'équivalent d'une augmentation de 1,5 point de TVA.
Loi de réduire le chômage, la dévaluation serait, faute de réformes structurelles lui permettant de restaurer sa balance commerciale, à l'origine d'une spirale inflation/dévaluation.
Le retour à un taux de change du franc fluctuant rendrait nécessaire de rétablir le contrôle des changes supprimé en 1990, et provoquerait une perte d'attractivité du territoire. Cette note analyse, par ailleurs, les effets économiques des deux autres principales propositions monétaires du FN : une nationalisation partielle des banques et une redéfinition des rapports entre la Banque de France et l'Etat.