Lors d’un meeting à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, mardi 7 juin, François Fillon, candidat à la primaire de la droite, a fait part de sa vision de la « vraie justice sociale ». Une politique tournée vers les classes moyennes et les familles.
Plus de pouvoir d’achat pour les classes moyennes
François Fillon peine à convaincre les sympathisants de droite face à Alain Juppé et Nicolas Sarkozy dans la course à la primaire de la droite. Pour mieux se démarquer de ses concurrents, l’ancien Premier ministre a donc choisi de dévoiler ses idées pour la mise en place d’une « vraie justice sociale ».
« L’assistance est un droit mais l’assistanat est un piège », a-t-il expliqué lors d’un meeting, mardi 7 juin. « Mais ne cherchons pas des boucs émissaires parmi les déshérités de notre société ». « Ce n’est pas en stigmatisant les pauvres d’entre nous que nous deviendrons plus riches et ça n’est pas en stigmatisant les riches que nous serons moins pauvres », a-t-il ajouté.
Concrètement, il a fait savoir qu’il souhaitait « redonner 10 milliards d’euros de pouvoir d’achat supplémentaires aux classes moyennes ».
La famille, l’un des socles de notre solidarité
« J’entends répondre à l’angoisse des classes moyennes qui sont la colonne vertébrale de la France et faire de la famille l’un des socles de notre solidarité », a-t-il lancé. Si à gauche, « le sociétal intéresse plus que le social et la fiscalité des familles intéresse plus que la valeur famille elle-même », lui souhaite « rétablir l’universalité des allocations familiales et à porter le plafond du quotient familial à 3 000 € ».
François Fillon qui passait pour le plus libéral de tous a-t-il compris que les classes moyennes et les familles représentaient une manne électorale de premier choix à droite ? Alain Juppé a déjà fait savoir qu’il prévoyait « une hausse significative du plafond du quotient familial, à 2500 € par demi-part ». Les familles seront-elles au cœur de la campagne de la primaire à droite ?