"Le débat reste ouvert", selon François Hollande. Le président de la République estime que le vote obligatoire "fait partie des sujets que l'on aura à regarder".
Les absentionnistes seraient punis
Cette question récurrente fait de nouveau des remous, depuis que le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a remis au chef de l’Etat un rapport sur "l'engagement citoyen et l'appartenance républicaine". Il y préconise de rendre le vote obligatoire, pour lutter contre l'abstention.
Récemment, le député écologiste François de Rugy a déposé une proposition de loi visant à rendre le vote obligatoire, comme c’est déjà le cas dans certains pays (notamment en Belgique, depuis 1893, mais aussi en Australie, au Luxembourg, en Turquie , en Grèce, en Autriche, etc).
Cela, dit-il, redonnerait "du sens" aux élections, et "davantage de légitimité" aux élus. Pour se faire, il propose de punir d’une amende de 35 euros les électeurs qui boudent les urnes.
Voter, un droit ou un devoir ?
La question du vote obligatoire se pose régulièrement dans un certain nombre d’Etats, dont la France, au vu de l’importance prise par l’abstention.
Pour certains, qui s’appuient sur la pensée de Jean-Jacques Rousseau , le vote est un droit dont dispose tout citoyen. Pour d’autres, le vote est un devoir confié au citoyen par la Nation, qui l’investit donc d’une fonction essentielle dans l’État.
En France, cette proposition n’a jamais été mise en pratique, si ce n’est pour les grands électeurs participant aux élections sénatoriales. En effet, les électeurs y participant n’ont pas à s’abstenir, sinon ils peuvent se voir infliger, par le tribunal de grande instance, une amende de 100 euros.