Alors que l’offensive sur Gaza et Rafah de l’armée israélienne se poursuit, Emmanuel Macron évoque une possibilité de reconnaître l’État Palestinien. Mais pas à n’importe quel moment et à n’importe quelles conditions.
Gaza : Emmanuel Macron ouvre la porte à la reconnaissance de l’État Palestinien
La situation à Gaza fait bouger les lignes diplomatiques
Après le bombardement sur un camp de réfugiés à Rafah, l’indignation de la communauté internationale est totale sur le sujet. Interrogé sur le sujet, lors de son voyage d’État en Allemagne, Emmanuel Macron ne ferme pas la porte à une reconnaissance de l’État Palestinien. Mais attention, le président de la République veut que ce soit « à un moment utile » et non une reconnaissance « d’émotion ». Une prise de position alors que la France fait partie de la quarantaine de pays membres de l’ONU à ne pas reconnaître l’État Palestinien.
Le Chef de l’État justifie cette décision par la nécessité de trouver une porte de sortie concernant le conflit en cours. Néanmoins, l’annonce semble avoir pris de court le gouvernement. Interrogé à l’Assemblée nationale, le Premier Ministre Gabriel Attal a esquivé le sujet. Tout comme la candidate de la majorité pour les élections européennes, Valérie Hayer. Preuve que le dossier n’est pas totalement tranché au sommet de l’État.
La logique de la solution à deux États
Néanmoins, cette prise de position d’Emmanuel Macron reste dans la ligne mise en avant par la France depuis le début de la guerre à Gaza. Paris défend une solution à deux États. Ce qui implique, de facto, la reconnaissance d’un État palestinien. Reste que le sujet est géopolitiquement sensible.
Les lignes semblent commencer à bouger plus le conflit perdure. La preuve, plusieurs pays européens comme l’Espagne ou l’Irlande viennent de reconnaître officiellement un État Palestinien. La manœuvre a été peu appréciée par Israël. Les différents ambassadeurs en poste dans ces pays européens ont été rappelés pour consultation.