L'accord entre le Hamas et Israël : "Cela a failli capoter au dernier moment"

L'invitée politique de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, Caroline Yadan, députée Ensemble pour la République des Français de l'étranger a mis en lumière les incertitudes entourant l'accord de paix entre le Hamas et Israël. Un accord annoncé initialement par le président américain Donald Trump qui mettrait fin à la guerre à Gaza et permettrait la libération des otages israéliens.

L'accord est encore incertain, comme le précise Mme. Yadan, "Moi, j’ai eu une information cette nuit comme quoi ça a failli capoter au dernier moment." Selon la députée, le point de discorde serait le "droit de veto accordé à Israël" sur les terroristes libérés en échange des otages. "Le Premier ministre israélien a ordonné aux équipes de négociateurs de ne rien céder sur ce point", relate-t-elle.

Les conditions de libération des otages : Une question de vie ou de mort

Les conditions de détention des otages font froid dans le dos. Le ministère de la Santé israélien signale des cas de tortures physiques et psychologiques, y compris sur les enfants. Caroline Yadan pointe également du doigt la réalité du deal : "c’est un otage mort ou vivant, contre 30, a minima, prisonniers mais aussi terroristes palestiniens".

La libération des otages reste la priorité absolue, malgré l'inégalité de l'échange. "Ce qui compte avant tout c’est la libération des otages", insiste la députée. Cette première phase de l'accord prévoit la libération de 33 otages dès ce dimanche 19 janvier 2025, si l'accord est signé par les deux parties.

L'après-accord : "Qui gérera Gaza ?"

Si l'accord est ratifié, l'avenir de Gaza pourrait être redistribué. La députée des Français en Israël souligne que deux fronts principaux doivent être pris en compte : le financement et l'éducation. En ce qui concerne le financement, la vigilance est de mise pour éviter que l'argent destiné à la reconstruction de Gaza ne serve de nouveau à la construction de tunnels pour les terroristes.

L'éducation des enfants est également un sujet primordial. Caroline Yadan veut mettre un terme à "l’éducation à la haine", dispensée dès l'enfance dans les manuels scolaires palestiniens. Enfin, elle n'a pas manqué de réagir aux propos d'Emmanuel Macron, qui s'est félicité de l'annonce de l'accord sur Twitter. La députée critique la confusion qui ressort du tweet du Président entre "l'agresseur et l’agressé", rappelant que l'origine de la situation à Gaza est bien plus complexe.

L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio