Tahiti : le hors forfait d’Anne Hidalgo a couté 7 SMIC !

10 000 euros pour 5 Go. Soit environ 2 000 euros par gigaoctet. Une somme astronomique qui représente près de 16 % du budget total du voyage de la maire de Paris à Tahiti en octobre 2023.

Une facture téléphonique hors normes : 10 000 euros pour 5 Go

En octobre 2023, Anne Hidalgo s'est rendue en Polynésie française dans le cadre des préparatifs des Jeux Olympiques de Paris 2024. Le montant de sa facture téléphonique suscite depuis de nombreuses interrogations. Lors du Conseil de Paris, Patrick Bloche, premier adjoint à la mairie, a dévoilé un chiffre édifiant : 10 000 euros pour 5 Go de données mobiles, soit 2 000 euros par Go.
Cette somme, qui représente environ 16 % du budget total du voyage, a provoqué l’indignation de l'opposition municipale. La conseillère LR Valérie Montandon n'a pas hésité à ironiser sur son compte X : « Elle appelait qui à ce tarif ? Elon Musk pour négocier un rachat de la dette de Paris ? ».

Pourquoi une facture aussi élevée pour Anne Hidalgo ? 

Le coût exorbitant de ces frais téléphoniques s'explique par la classification particulière de Tahiti. En effet, la Polynésie française n'est pas considérée comme un DOM par les opérateurs télécoms. Ainsi, les tarifs appliqués sont ceux d'une destination internationale, et non ceux d'un territoire français d'outre-mer.
Les 10 000 euros auraient pu être évités par une simple souscription à un abonnement local, comme l'a reconnu Patrick Bloche : « Les volumes de données font l’objet de coûts effectivement élevés malgré les conditions tarifaires négociées avec Orange. […] Il aurait fallu souscrire un abonnement local pour éviter une facture aussi élevée. » Une négligence pointée du doigt par l'opposition, qui y voit un manque de rigueur dans la gestion des deniers publics.

Le déplacement d'Anne Hidalgo à Tahiti avait officiellement pour objectif de préparer les épreuves olympiques prévues en Polynésie. Pourtant, des soupçons persistent quant à la nature exacte de ce voyage. Selon plusieurs sources, la maire de Paris en aurait profité pour des activités privées.
Cette ambiguïté a conduit à l'ouverture d'une enquête par le Parquet national financier (PNF) pour « détournement de fonds publics » et « prise illégale d'intérêts ». Une perquisition a d'ailleurs été menée dans les bureaux de l'Hôtel de Ville. L'opposition dénonce un manque de transparence et réclame des explications claires sur les dépenses engagées.
Face à la polémique, la mairie de Paris promet des ajustements. Patrick Bloche a annoncé que des procédures seraient instaurées pour éviter que de telles factures ne se reproduisent.