Unité de toute la gauche socialiste et non socialiste avec les écologistes pour battre Fillon-Le Pen !
François Hollande a pris de façon responsable une décision qui s’imposait à lui ! Son bilan politique est tel qu’il qu’il aurait été battu soit le 29 janvier 2017 à la primaire, soit le 23 avril 2017 dès le premier tour de la présidentielle. Il a choisi de ne pas se représenter pour ne pas être humilié, et pour laisser une chance à l’unité de la gauche.
En fait, élu par la gauche en mai-juin 2012, il s’est écarté rapidement de ses électeurs, des salariés et il a conduit une politique tournée vers la droite, vers le patronat. D’où son isolement : ceux d’en haut, malgré tous les cadeaux qu’il leur a fait, ne l’ont pas adoubé, ceux d’en-bas, se sont sentis trahis et l’ont contesté. Seulement 4 à 7 % des Français dans les sondages voulaient encore de lui !
Je l’ai répété depuis un an, le meilleur service qu’il pouvait rendre à la gauche était de ne pas se représenter et de laisser place au retour à une politique de gauche et à des candidats capables de l’incarner, ceux de la gauche socialiste.
Ce 1er décembre, où il choisit de rendre public son renoncement, est symbolique : c’est le jour où sortent les décrets facilitant les licenciements prévus par loi El Khomri.
Tout un symbole ! Car c’est le programme inverse qu’il faut développer : il faut contrôler les licenciements, pas les faciliter. On ne peut pas laisser Airbus, dont le carnet de commandes est de 1000 milliards, et qui a reçu des millions de CICE sans contrepartie, licencier 1134 salariés.
Se battre contre le chômage, c’est se battre contre ce genre de plan social totalement insupportable. C’est reconstruire un code du travail protecteur, c’est faire des emplois publics, c’est passer aux 32 h… tout le contraire de ce qu’a fait Hollande et qui le conduit dans le mur…
Je le l’avais annoncé clairement, partout, et particulièrement au Bureau national du Parti socialiste, depuis l’ANI de 2013, la loi Sapin de juin 2013, la loi Macron du 9 août 2015 et encore plus, tout au long de l’année 2016, avec des millions de manifestants majoritaires contre la loi El Khomri : cette politique droitière de François Hollande était suicidaire, elle allait à la catastrophe !
Voila c’est fait, hélas.
Ce n’est pas une question de personne, de « pouvoir personnel » mais d’orientation. Il faut revenir à gauche. Il faut redevenir socialiste. Mais alors qu’on ne nous dise pas que Manuel Valls prend la place. Valls est co-créateur de cet échec, il est co-responsable de cette politique depuis 4 ans, il devrait avoir la même dignité en l’occurence que François Hollande et se retirer aussi. Hollande et Valls, c’est vert chou et chou vert, bonnet rose et rose bonnet. Il n’y a pas une feuille de papier à cigarette qui les sépare politiquement. La logique du départ de Hollande, c’est la logique du départ de Valls.
Valls doit s’en aller avec son vis-à-vis et concurrent Macron
Et Macron aussi ! c’est le trio infernal qui a coincé Hollande. Macron, qui se dit ni de gauche ni de droite, est entré dans une de ces absurdes compétitions personnelles avec Manuel Valls. Et à eux deux, ils ont pourri la vide de François Hollande, sapant ses capacités à voir une équipe pour aller à la bataille des présidentielles.
La place doit être laissée libre par Valls et Macron pour une orientation de retour à la gauche, aux fondamentaux du socialisme, du social.
On peut battre tous ensemble Fillon, caricature thatcherienne passéiste, mais pas avec le programme de Hollande-Valls-Macron.
Il faut un programme de gauche qui privilégie la redistribution des richesses d’abord. La France n’a jamais été aussi riche, en fait, et les richesses aussi mal redistribuées.
Un deuxième tour Fillon-Le Pen n’est pas inéluctable
La gauche doit maintenant tourner la page de ce quinquennat. Le rassemblement de la gauche est indispensable.
Cela peut parfaitement se faire sur la base des propositions que je porte en faveur des petits salaires et des petites retraites : le SMIC à 1800 euros, la retraite à 60 ans, les 32h pour lutter contre le chômage, un salaire maximum à 20 fois le SMIC, 30% d’énergies renouvelables en 5 ans, renouvellement démocratique avec une 6ème République.
J’en appelle à Marie-Noëlle Lienemann, à Benoit Hamon, à Arnaud Montebourg, pour qu’on se rencontre et qu’on mette au point une stratégie commune de la gauche socialiste, un « pack des quatre » dès maintenant. Ensuite nous rencontrerons Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon.
Nous sommes tous des candidats légitimes. Nous sommes complémentaires. En additionnant nos idées, nos forces, nos savoirs faire, nous pouvons faire gagner la gauche. La où il y a une volonté commune il y a un chemin commun.
La gauche peut construire une candidature commune sur une plate-forme commune. C’est LA condition pour passer le 23 avril, etre au deuxième tour le 7 mai et gagner : offrir la perspective nouvelle d’un gouvernement de gauche 2017-2022.