Antoine Léaument critique l'efficacité du gouvernement sur le narcotrafic et questionne la protection du personnel pénitentiaire
L'invité politique de Sud Radio, Antoine Léaument, a abordé de nombreux sujets chauds de la politique française lors de son entretien avec Jean-Jacques Bourdin.
Des attaques coordonnées dans le milieu pénitencier
Dans son entretien avec Jean-Jacques Bourdin, Antoine Léaument a d'abord exprimé son soutien au personnel pénitencier et a discuté du problème croissant des attaques contre ce dernier. "Moi, je commence par dire mon soutien au personnel pénitentiaire", a-t-il déclaré. Il a critiqué l'efficacité gouvernementale, accusant les ministres de l'Intérieur successifs de se concentrer uniquement sur les petits dealers, tout en délaissant les véritables trafiquants de drogue. "Qu’il s’agisse de M. Darmanin ou M. Retailleau, il y a une forme d’inefficacité", affirme Léaument.
Il a également abordé le sujet des super-prisons, s'y opposant pour des raisons de droits humains et de risques potentiels pour le personnel pénitencier, en particulier en dehors des murs de la prison. "Comment on protège les personnels pénitentiaires à l’extérieur de ces super-prisons ?", demande-t-il.
Perspective d'une censure du gouvernement
Antoine Léaument a également évoqué l'éventualité d'une censure du gouvernement actuel de François Bayrou, en raison de son annonce de l'austérité croissante des finances publiques françaises."Moi, j’ai essayé plusieurs fois de censurer. Et de toute évidence, il y a des raisons de censurer ce gouvernement sur la base de ces annonces", a-t-il affirmé.
Léaument trouve deux issues possibles à la commission d'enquête sur l'affaire Bétharram menée sur François Bayrou: "Soit il ment pendant la commission d’enquête, soit il dit la vérité dans cette commission d’enquête et on constate qu’il a menti auparavant." Et de conclure de façon catégorique: "Il doit y avoir une motion de censure derrière".
Vers une prise de conscience des violences racistes ?
Le député de l'Essonne a également exprimé son inquiétude quant à l'augmentation des violences racistes en France, en particulier depuis la guerre à Gaza. "Il y a un million d’actes racistes estimés dans notre pays. Le nombre de plaintes qui sont déposées par an ? 12.000", a-t-il détaillé, affirmant que le délit de violences racistes n'est pas suffisamment puni.
Léaument appelle à une prise de conscience dans la société sur ce sujet, en s'appuyant sur le mouvement #MeToo contre les violences sexistes et sexuelles : "Je pense qu’il est plus que temps qu’il y ait aussi un moment MeToo des violences racistes."
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