Investiture de Donald Trump : “l’Europe n’est pas le 51e État américain” …

La menace Trump aux européens

Invité sur le plateau de Sud Radio, Raphaël Glucksmann, député européen et tête de liste aux élections européennes, a mis en exergue les menaces que représente l'administration Trump pour la France et les autres démocraties européennes. "Donald Trump est élu depuis des semaines et depuis des semaines, il attaque tous les jours les démocraties européennes", a-t-il déclaré

Selon lui, "Elon Musk dit que tant qu'ils n'auront pas vaincu ce qu'ils appellent 'le virus woke' en Europe, leur pouvoir ne sera pas assuré aux États-Unis. Ce qu'ils sont en train de concevoir, c'est l'idée que nous sommes le 51e État américain et que les élections américaines vont continuer chez nous." Cette remarque alarmante soulève la question de l'ingérence étrangère dans les affaires intérieures européennes.

Les alliés de Trump en Europe

Raphaël Glucksmann a également critiqué le soutien que les factions d'extrême droite européennes accordent à Trump et à sa nouvelle administration. Selon lui, cette situation menace la démocratie européenne et constitue une usurpation de la souveraineté européenne. Ce qui est inquiétant, c'est que "Donald Trump est notre adversaire politique car il s'ingère dans nos affaires" selon le député européen. C'est pourquoi il a insisté sur la nécessité pour l'Europe de réaffirmer sa souveraineté et de faire preuve de plus de pouvoir.

Dans un contexte de crise politique aux États-Unis, Glucksmann s'est dit préoccupé par la possibilité d'un accord entre Trump et Poutine au détriment de l'Ukraine et de l'avenir du continent européen. Il a par ailleurs dénoncé le transfert d'argent vers la Russie par le biais de l'achat d'énergie russe qui dépasse l'aide financière accordée à l'Ukraine depuis le début du conflit.

La finalité du projet d'Europe de Raphaël Glucksmann

Le député européen a également fait part de sa désillusion vis-à-vis de La France Insoumise (LFI) et de Jean-Luc Mélenchon. Il a affirmé clairement que le mouvement qu'il représente, Place Publique, ne soutiendra pas de candidat LFI en raison de divergences fondamentales de vision du monde, d'Europe et de la France. "Notre responsabilité, c'est de construire une offre politique qui fixe un cap clair. Qui soit capable d'assumer la contradiction, le rapport de force avec Jean-Luc Mélenchon et son appareil", a-t-il souligné.

En somme, lorsque Jean-Jacques Bourdin a demandé à Raphael Glucksmann si il était prêt à soutenir Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, la réponse fut sans équivoque : "Jamais." selon le député européen. Il est clair que l'engagement de Glucksmann est de construire une offre politique sans Mélenchon et son appareil.

L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio