Entretien politique avec Jean-Jacques Bourdin : les réponses de Jean-Noël Barrot, ministre français
Dans une interview exhaustive accordée à Sud Radio, Jean-Noël Barrot aborde des sujets épineux tels que le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, la situation des otages franco-israéliens à Gaza, les intentions de Donald Trump envers le Groenland et la position de la France dans ces questions complexes.
La situation des otages franco-israéliens et le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
“Ça fait 15 mois qu'ils sont retenus dans l'enfer de la captivité à Gaza, qu'on se mobilise sans relâche pour leur libération”, assure Jean-Noël Barrot, faisant référence aux otages franco-israéliens Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi, dont le sort est incertain. Israël a reçu une liste des otages, mais Barrot précise : "elle ne fait apparaître que leur âge et leur sexe et pas leur nom". Il exprime l’espoir de retrouver rapidement les otages grâce au cessez-le-feu mais avoue ne pas savoir quand ils sortiront ni s'ils sont en bonne santé.
Concernant le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, Barrot souligne que la France et les États-Unis ont pu mettre fin à la guerre au Liban et stabiliser la situation. Il rappelle également le bilan tragique de cette guerre, qui a causé la mort de près de 4 000 personnes et poussé des centaines de milliers de Libanais à l'exil, tout en affirmant: "On s'était donné 60 jours pour aboutir à l'issue à un retrait des troupes israéliennes et un désarmement du Hezbollah dans le sud du pays".
Groenland: Quels sont les projets de Donald Trump et la position de la France?
Réagissant aux déclarations de Donald Trump sur l'annexion potentielle du Groenland, Jean-Noël Barrot soutient fermement la souveraineté des frontières européennes. "Les frontières de l'Europe sont souveraines", rappelle-t-il, mais le ministre fait aussi remarquer que l'Arctique est devenu une nouvelle zone de conflictualité.
En réponse à la proposition de Nathalie Loiseau d'envoyer un contingent de troupes européennes au Groenland, le ministre a déclaré : "Pourquoi pas, puisque nous avons effectivement une question de sécurité qui est posée". Bien qu'il soit convaincu que les États-Unis ne vont pas envahir le Groenland, Barrot assure que la France répondra présente si le Danemark demande la solidarité des États membres de l'Union européenne.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio