L'Union de la gauche et la politique internationale selon Alexis Corbière
Appel à l'union de la gauche
Lors d'un entretien avec Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, Alexis Corbière a abordé plusieurs sujets politiques cruciaux tels que l'union de la gauche, le protectionnisme et la politique internationale. L'un des sujets sur lesquels le député de Seine-Saint-Denis s'est longuement attardé est la question de l'union de la gauche. Il a déclaré lors de cet entretien: "Oui, j’ai été traité de traître par une centaine de militants LFI car j’ai parlé de gauche rassemblée". Corbière a exprimé son souhait de voir une coalition de gauche rassemblée dans la candidature pour la future élection présidentielle.
Corbière continue en avertissant de la force de l'extrême droite, déclarant: "Des sondages nous disent que si j'additionne Monsieur Dupont-Aignan, Monsieur Zemmour et le Rassemblement National, c'est 45% au premier tour. Et si la gauche est divisée, nous allons dans le mur". Il insiste sur la nécessité de dépasser les querelles internes, et de mobiliser toutes les figures importantes de gauche pour remporter les prochaines élections.
Mobilisation interne de la Gauche
L'invité a mis l'accent sur la nécessité de ne pas réduire la gauche à un seul parti, en précisant que "LFI n’est pas que la gauche !". Il a suggéré d'ouvrir la désignation à plusieurs figures issues des différents courants, en citant, par exemple, François Ruffin et Clémentine Autain pour leur avancement et leurs qualités. Il a également exprimé sa sympathie envers certaines personnalités comme Olivier Faure, Marine Tondelier et Lucie Castets.
Interrogé sur l'annonce d'Emmanuel Macron concernant la reconnaissance de l’État de Palestine, Alexis Corbière a salué l'intention, mais a rejeté la condition posée par le président. "Pourquoi mettre des conditions ? La France n’a pas conditionné sa diplomatie en fonction de ce que font d’autres pays", a-t-il demandé. Il a affirmé que la reconnaissance de l’État palestinien était une étape importante vers la paix.
Politique internationale et Défense de la laïcité
Corbière a exprimé ses préoccupations quant à l'état du monde actuel, affirmant que "nous entrons dans un monde où le droit international ne compte plus". Il s'est exprimé en faveur d'un relancement du dialogue multilatéral en citant la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) comme une solution possible. Il a également dénoncé l'inaction de l'Europe face à la Chine, notamment dans le cadre de la guerre commerciale avec les États-Unis, affirmant qu'il était "favorable à des mesures protectionnistes. Il faut en finir avec la naïveté".
Sur la question de la laïcité, il a critiqué certains élus de droite, les accusant d'hypocrisie. Il a également reconnu l'existance de propos fanatiques dans certains milieux musulmans, mais a critiqué tout amalgame, affirmant que "Il n’y a pas de religion anti-républicaine". Pour lui, la loi de 1905 doit s'appliquer "de manière égale à toutes les confessions".
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio