Dimanche 5 juin 2016, Jean-Luc Mélenchon tenait son premier meeting pour « une campagne victorieuse ». Se présentant comme le candidat de la « France insoumise », il s’est dit prêt à battre François Hollande lors de l’élection présidentielle.
Mélenchon ouvre les hostilités en vue de 2017
Jean-Luc Mélenchon veut sa revanche contre son ancien camarade du Parti socialiste, François Hollande. Lors de son premier grand meeting de campagne, place Stalingrad à Paris (tout un programme…), il s’est donné pour objectif de conquérir le pouvoir. « Je vous appelle à une campagne qui n’est pas simplement faite pour témoigner, je vous appelle à une campagne pour conquérir le pouvoir ! », a-t-il lancé devant des milliers de militants heureux de retrouver l’homme du « bruit » et de la « fureur ».
« Pour qu’elle soit victorieuse, il faut qu’on s’y implique tous, que chacun d’entre vous, à son poste de travail, dans son rôle dans la société, vous soyez les révolutionnaires pour changer la société de fond en comble », a-t-il ajouté. « Rêvez, rêvez fort, pensez fort, imaginez fort et cela suffira ». S’il avait réussi à réunir 4 millions d’électeurs autour de sa candidature en 2012, Jean-Luc Mélenchon a fait savoir qu’il voulait doubler ce score. « C’est en convainquant un par un, une par une, que nous allons avancer pour finalement gagner », a-t-il martelé.
Pour le réveil de la « France insoumise »
Mais cette aventure en solitaire ne semble pas plaire à tout le monde. Ses anciens amis du Front de Gauche, les communistes, ont fait savoir qu’ils craignaient la multiplication des candidatures à gauche. Un argument que Jean-Luc Mélanchon ne veut plus entendre. Il a joué la carte de l’unité en 2012, a appelé à voter François Hollande au 2nd tour et s’en mord les doigts aujourd’hui. Selon lui, ce n’est pas « en se groupant comme un troupeau affolé derrière les moins-disants, les plus usés, les derniers arrivés, que nous trouverons notre chemin ».
François Hollande a trahi ses électeurs, selon le tribun qui a rappelé au micro de BFM TV, lundi 6 mai, son intention de battre l’actuel locataire de l’Elysée en 2017. « J'appelle tout le monde à m'aider parce que je ne peux pas y arriver tout seul, ni à gagner, ni à être candidat, ni à être président », a-t-il ajouté. « Donc il faut vous y mettre parce que sinon, vous allez laisser passer l'occasion ».
Rien ne dit, à l’heure actuelle, que l’ensemble des déçus de la politique de François Hollande se tourne vers celui qui a refusé de se prêter au jeu de la grande primaire que la gauche souhaite organiser en vue de 2017.