Je veux et j’exige. L'ex-Premier ministre Alain Juppé a affirmé hier lors du Grand Rendez-vous Europe 1/i-Télé/Le Monde qu'il ne participerait pas à la primaire des Républicains (ex-UMP) en vue de l’élection présidentielle de 2017 si celle-ci n'était pas ouverte au centre. Des menaces en l’air ?
Pour une primaire très ouverte
"Si ce sont des primaires des Républicains, ce sera non. Il faut que ce soit des primaires de la droite et du centre pour l'alternance. Et c'est pas gagné" reconnait-il.
Pour l’heure, il est prévu que les candidats du centre (UDi et Modem) soient les bienvenus s'ils souhaitent se présenter, à des conditions fixées par leur propre parti.
Alain Juppé poursuit : "si le match, c'est les primaires des Républicains entre Le Maire et Sarkozy, ça ne marchera pas".
Beaucoup d'appelés, un seul élu
La primaire à droite doit avoir lieu en novembre 2016. Elle sera ouverte, ce qui signifie que n’importe qui, à fortiori les sympathisants de la droite, pourront voter, et non exclusivement les membres des Républicains. Il faudra simplement verser une contribution symbolique de 2 euros.
A ce stade, plusieurs candidats sont déclarés : ceux déjà cités, mais aussi François Fillon, Xavier Bertrand, Christian Estrosi et Nathalie Kosciusko-Morizet (à condition qu’ils réussissent à se faire parrainés par au moins 25 parlementaires, au moins 250 élus répartis sur au moins 30 départements, et au moins 2 500 adhérents, à jour de cotisation, répartis sur au moins 15 départements).
Et chacun d’eux doit s’engager, en cas de défaite, "à soutenir publiquement le candidat à la présidence de la République désigné à l’issue de la primaire et à prendre part à sa campagne". Pas de dissidence possible !
En 2011, la primaire organisée par le Parti Socialiste avait réuni 2,7 millions de participants au premier tour et 2,9 millions au second.