L’Insee vient de publier ce vendredi 20 décembre 2024 ses derniers chiffres : la dette publique de la France a dépassé les 3 300 milliards d’euros au troisième trimestre de 2024.
La dette publique de la France a encore explosé au troisième trimestre de 2024
Plus de 3 300 milliards d'euros de dette publique
Le montant de la dette publique française s'élève à 3 303 milliards d'euros au troisième trimestre de 2024 selon les derniers chiffres publiés par l’Insee ce 20 décembre 2024. Cela représente 113,7 % de son PIB. En seulement trois mois, cette montagne de dettes a gonflé de 71,7 milliards d’euros. C’est l’équivalent d’un chèque de plus de 800 euros par Français.
L’État français a vu sa dette grimper de 59,8 milliards d’euros au seul troisième trimestre de 2024 (après +70 milliards d'euros au semestre précédent, pour un total de 2 690,5 milliards d'euros). Derrière lui viennent les administrations de sécurité sociale, qui ont vu leur dette augmenter de 10,4 milliards d’euros (pour un total de 290,8 milliards d'euros), et les collectivités locales, avec une hausse de +1,3 milliard d’euros (pour un total de 252,2 milliards d'euros). L’agence de notation Moody’s a abaissé la note souveraine de la France à Aa3, une nouvelle gifle pour le pays, qui voit désormais l’Italie et la Grèce dans un miroir inquiétant.
Une machine infernale
Quelle réponse est utilisée pour le moment ? Emprunter, encore et toujours plus. Une machine infernale. Le gouvernement prévoit de lever 300 milliards d’euros sur les marchés en 2025. Le problème ? Chaque euro emprunté coûte de plus en plus cher. La France emprunte désormais à 2,9 %, et les charges liées à sa dette explosent, tandis que son déficit public pour l’année 2024 est estimé à 162,4 milliards d’euros, ce qui représente 6,2 % du PIB, soit plus du double de la limite fixée par Maastricht (3 % du PIB).
La France n’est pas seule dans cette course folle, mais elle se distingue par son incapacité chronique à réformer et par sa tendance à dépenser toujours plus. Selon François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, « seuls l’Italie et la Grèce affichent des ratios d’endettement plus élevés au sein de l’Union européenne ». Pis, le ratio dette/PIB pourrait atteindre 116,5 % en 2027, selon des projections « optimistes ».