La stratégie des Frères musulmans en France : une guerre psychologique pour imposer des lois religieuses

Dans un entretien avec Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, Florence Bergeaud-Blackler, a fait des révélations alarmantes sur l'entrisme des Frères musulmans en France, et sa lutte contre l'islamophobie accusant certains de vouloir changer les lois de notre société. L’entretien réveille des questionnements sur le modèle communautaire par opposition au modèle assimilationniste.

Tribunaux informels et recrudescence de l'islamophobie

En Grande-Bretagne coexistent des tribunaux et des polices islamiques, où les musulmans qui ne respectent pas les règles religieuses sont victimes de mauvais traitements, rejetés de leur communauté et parfois menacés de mort. Cette situation, déplorée par Florence Bergeaud-Blackler, semble également trouver des échos en France, où elle signale l'existence de « tribunaux informels ».

« Nous avons préféré plutôt un modèle assimilationniste a noté Bergeaud-Blackler. C'est le cas des apostats. Ceux qui quittent l'islam font l'objet de véritables discriminations et même des menaces de mort ». « C'est une guerre psychologique, de subversion. C'est faire perdre ses capacités avant même de réaliser qu'on nous a déclaré la guerre... Ils veulent nous réislamiser» a-t-elle déclaré

L'influence des Frères musulmans sur les structures religieuses et les réseaux associatifs

« Les Frères ont un projet de société islamique, ils ne font pas ça gratuitement. Ils ne nous détestent pas pour ce que nous sommes, ils nous voudraient autrement avec des lois religieuses ». C'est en ces termes que la chercheuse dénonce l'entrisme des Frères musulmans en France. Selon elle, ces infiltrations ont commencé dans les années 80-90, avec notamment la Grande Mosquée de Paris qui est désormais « sous leur influence ».

En outre, les Frères musulmans ont établi un réseau associatif, maillé le territoire d'associations religieuses, périscolaires, culturelles, par lesquelles ils influencent plusieurs secteurs. Les fédérations des femmes, des acteurs de la santé, les réseaux d'avocats, les aumôneries, les associations d'étudiants, le secours islamique, ne sont pas épargnés.

La lutte contre l’islamophobie : un djihad défensif ?

Pour Bergeaud-Blackler, la lutte contre l'islamophobie est bien plus complexe. Elle y voit un djihad défensif de la part des Frères musulmans expliquant que « quand l'état islamique a été défait, le djihad offensif a décru». Cette stratégie serait donc une réaction défensive face à un prétendu sentiment d'islamophobie et de rejet véhiculé dans la société française.

En conclusion de son entretien, la chercheuse souligne l'importance de discuter et de débattre de ces questions sans crainte d'être traité d'islamophobe, en préconisant un débat public sain et respectueux de tous les points de vue.

L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio