Laurent Nuñez : il appelle la police à la mesure et au devoir

Laurent Nuñez appelle à la responsabilité

Laurent Nuñez, face à la montée de la colère dans les rangs de la police nationale, a pris la plume pour s'adresser directement à ses troupes. Dans une lettre que plusieurs médias ont pu consulter, il exprime sa préoccupation face à l'ampleur du mouvement de protestation qui se propage dans toute la France. Il écrit : « Vous savez que je répondrai toujours présent pour votre défense. Je considère ce rôle comme une obligation, comme un honneur même, à la hauteur de l’exigence de votre mission ».

Cette prise de parole intervient dans un contexte particulièrement tendu. De nombreux policiers, dans différentes régions de France, ont adopté le code « 562 », synonyme de service minimum, ou se sont mis en arrêt maladie. Ils protestent contre l'incarcération à Marseille d'un de leurs collègues, actuellement sous enquête pour des violences policières. Un jeune homme de 21 ans aurait été violemment agressé par plusieurs policiers début juillet, lors d'émeutes suite à la mort tragique de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre.

Un soutien mesuré et prudent

Si Laurent Nuñez exprime clairement son soutien à ses troupes, il n'en demeure pas moins mesuré dans ses propos. Il rappelle l'importance de la mission des policiers : « Comme vous, je ne conçois pas que nous ne répondions pas collectivement présents pour protéger, chaque jour et chaque nuit, les habitants de l’agglomération ». Il insiste sur le fait que délaisser leur mission serait une grave erreur, car elle est le « fondement du respect et de l’admiration que l’immense majorité de nos concitoyens vous porte ».

Tout en partageant les propos du directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, qui souhaite la libération du policier incarcéré, Nuñez rappelle que « la police n'est pas au-dessus des lois ». Il ajoute que les "comportements individuels déviants" doivent être sanctionnés. Laurent Nuñez, tout en soutenant ses troupes, appelle à la mesure et à la responsabilité. Il conclut sa lettre en exprimant sa fierté d'être leur chef et en réaffirmant sa confiance en eux : « Vous pouvez compter sur moi comme je sais pouvoir compter sur vous ».