Le maire de Montpellier révèle ses priorités d'action publique lors d'un entretien avec Jean-Jacques Bourdin
Michaël Delafosse, le maire socialiste de Montpellier, fait face aux problèmes de haine sur les réseaux sociaux et amène le combat contre le narcotrafic dans l'espace public dans ses réponses aux questions de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio.
Une lutte contre le délit d'incitation à la haine sur le web
Le délit d'incitation à la haine en ligne est une priorité pour Michaël Delafosse, qui a récemment fait appel à l'article 40 du Code de procédure pénale pour saisir le procureur contre un influenceur algérien. Ce dernier, Boualem Naman, plus connu sous le nom de Doualem a fait l'objet d'une expulsion demandée par le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. "Moi j’ai soutenu cette procédure pour une raison simple : c’est que la France est un pays d’hospitalité, elle sait accueillir, mais il faut respecter les règles."
Bien que ce dernier n'ait pas été accueilli par l'Algérie et que la procédure ait finalement été cassée par le tribunal administratif, Delafosse soutient toujours l'expulsion. "Ce serait bien qu’il y ait appel, parce que le pire aurait été de ne rien faire", a déclaré Delafosse.
Delafosse a également révélé qu'il avait lancé une autre procédure en vertu de l'article 40 contre une personne minimisant l'existence de la Shoah. L'identité de cette dernière n'a pas été révélée, mais il a assuré qu'elle serait convoquée devant la justice et devrait rendre des comptes.
La lutte contre le narcotrafic et le renforcement de la cohésion sociale
Dans sa lutte contre le narcotrafic, Delafosse a exprimé sa préoccupation au sujet de ce qu'il qualifie de "multiplication des épiceries de nuit" - une façade, selon lui, pour le blanchiment d'argent sale issu du narcotrafic.
Il a noté que ces commerces perturbent la vie des résidents locaux et menacent la cohésion sociale, "Ces épiceries de nuit pourrissent la vie des habitants, des quartiers. La multiplication de ces commerces remet en cause l’idée même de la ville et du lien social". Pour faire face à la question, Delafosse propose que les prérogatives du maire soient étendues pour permettre un droit de regard sur les installations commerciales au sein de la ville.
En plus de cette initiative, Delafosse a également abordé le problème de la violence chez les mineurs et la suppression de 500 postes de la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse) en août. Pour lui, il est essentiel de "ne laisser aucun enfant basculer dans ce contre-modèle" de la délinquance et donc de mêler la baisse de la sanction à une réponse éducative pour tous les mineurs impliqués dans la délinquance.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio