Olivier Faure au micro de Sud Radio : censure du gouvernement, nomination au Conseil constitutionnel et candidature à la présidentielle
Censure du gouvernement : "absolument pas" un pacte de non-censure, selon Olivier Faure
Jean-Luc Mélenchon a récemment affirmé que le Parti Socialiste (PS) avait décidé de ne pas censurer le gouvernement, le rendant ainsi un allié de ce dernier. Un point de vue que Olivier Faure, représentant du PS, tient à contredire lors de son passage sur Sud Radio. "Absolument pas" déclare-t-il sur cette question de non-censure. Selon lui, le PS n'a jamais établi de pacte de non-censure, comme il était initialement proposé, ce qui aurait impliqué un abandon permanent du 49-3 par le gouvernement, un changement de cap et le respect du front républicain. "Aucune de ces conditions n'ayant été respectées, il n'y a pas de pacte de non-censure" assure-t-il.
Pour Olivier Faure, bien que le PS n'ait pas voulu voter la censure du budget pour donner un budget à la France, il est essentiel de faire tomber le gouvernement. Ainsi, le 19 février prochain, le PS déposera une motion de censure. "Oui, nous voulons faire tomber le gouvernement ce jour-là" annonce-t-il, soulignant la volonté du PS de voir un Premier ou une Première ministre de gauche à la tête du gouvernement.
Faure questionne la capacité de Richard Ferrand à présider le Conseil constitutionnel
Emmanuel Macron a récemment proposé de nommer Richard Ferrand comme prochain président du Conseil constitutionnel. Toujours sur Sud Radio, Olivier Faure exprime ses doutes sur la capacité de Ferrand à remplir ce rôle. "S'agissant de la nomination de Richard Ferrand, la question est de savoir s'il est en capacité de garantir le fait que c'est sa compétence et non pas sa connivence avec le chef de l'état qui est à l'origine de sa nomination" déclare-t-il.
Selon Faure, la proposition de nomination de Ferrand serait davantage due à sa connexion avec le président Macron plutôt qu'à ses compétences en droit constitutionnel. Pour lui, il est donc essentiel que Ferrand prouve sa capacité à remplir ce rôle lors de l'audition devant les deux commissions des lois du Sénat et de l'Assemblée.
Faure considère Donald Trump comme "un danger pour le monde"
Réagissant aux récentes déclarations de Donald Trump sur les élites européennes et l'Ukraine, Olivier Faure n'hésite pas à qualifier le président américain de "grossier", "totally désinhibé" et même de "danger pour le monde". Il déplore que l'Europe reste silencieuse face à de tels propos et appelle à rétablir son rôle d'équilibre dans un monde devenu dangereux.
Présidentielle de 2027 : Faure prône la fédération de la gauche
Enfin, à propos de la prochaine élection présidentielle, Olivier Faure se méfie d'un potentiel face-à-face entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. A son avis, une telle situation " permettrait à Marine Le Pen d'étendre sa propre sphère d'influence". A ce titre, il soutient que ni Mélenchon ni François Hollande ne sont capables de rassembler la gauche, et appelle à la fédération de la gauche pour les prochaines échéances électorales.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio