David Lisnard sur Sud Radio : "Je propose l'interdiction du syndicat de la magistrature"
Le président du mouvement Nouvelle Énergie, David Lisnard, était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio. Il a partagé son point de vue sur différents sujets tels que le procès du RN, l’impartialité de la justice, l'immigration ou encore les relations franco-algériennes. Retour sur les points forts de cet entretien.
David Lisnard, un adversaire du Rassemblement national
Au cours de l'entretien, David Lisnard a vigoureusement écarté la possibilité d’une union avec le Rassemblement national (RN) pour l’élection présidentielle de 2027. Selon lui, "le RN dit lui-même qu’il n’est pas de droite". La divergence avec le parti de Marine Le Pen n'est pas seulement politique, mais surtout économique. "Je trouve que le projet du RN est un projet socialiste sur le plan économique", a-t-il déclaré en dénonçant l'interventionnisme étatique du projet RN qu'il rapproche du modèle de l’État-providence. David Lisnard prône quant à lui une approche plus libérale où dovient être valorisée "la responsabilité individuelle, la liberté économique et une modernisation profonde de l’action publique".
Interrogé sur la condamnation de Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, Lisnard a été prudent, affirmant qu'il ne commentait pas les faits eux-mêmes. "La seule question qui fait débat, c’est celle de l’exécution provisoire", a-t-il déclaré avant de critiquer l'argumentation morale derrière cette décision. Pour lui, ce procédé "remet en cause le double degré de juridiction" et pose des problèmes de confiance en la justice.
Lisnard, un critique de l'institution judiciaire
David Lisnard ne s'est pas montré tendre avec certains magistrats et le syndicat de la magistrature. Évoquant "l'impartialité" du corps judiciaire, il a rappelé l'épisode du "mur des cons". "Un tiers des magistrats remettent en cause l’impartialité", a-t-il lancé, dénonçant ceux qu'il qualifie de politiques déguisés. Il va même plus loin dans ses propositions en invoquant "l'interdiction du syndicat de la magistrature".
La justice a été au cœur des réflexions de David Lisnard qui a plaidé pour une institution protectrice du citoyen. Il a entre autres proposé l'élection de magistrats ainsi qu'une révision de la loi Sapin II.
Défenseur d'une politique migratoire ferme
Sur la question de l'immigration et des relations franco-algériennes, le maire de Cannes s'est montré ferme. Il a appelé à l'arrêt des flux migratoires et à la révision des accords de 1968 avec l'Algérie. Il s’est également exprimé en faveur du retour de ressortissants français détenus en Algérie, citant le cas de l’écrivain Boualem Sansal.
Ambitieux, il a également annoncé faire tout pour être candidat lors de la prochaine élection présidentielle en 2027. Il espère porter un projet de transformation du pays basé sur la propriété, l'ordre et l'éducation, en rupture avec l'excès de bureaucratie, de fiscalité et de contraintes.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio