Les hypothèses de loi énergétique annoncées par le Gouvernement atteignent le pire niveau jamais vu de désorganisation et d’absence de coordination entre les administrations.
Bien plus grave, elles n’intègrent en rien les démonstrations des organes officiels qui en sont chargés comme la Cour des Comptes, France Stratégie, le nouveau Commissariat au Plan, ou la Commission de Régulation de l’Energie. Elles ignorent les nouvelles orientations de la Commission Européenne publiées depuis juin dernier, qui annoncent un virage important en termes de transparence financière, de concurrence et de priorités entre énergies renouvelables. Cette dernière carence ne manquera pas de mettre la France en difficulté financière une fois de plus. Le remboursement en souffrance des 3 milliards d’avance par EDF à l’Etat n’est toujours pas réglé et sera un jour ou l’autre considéré par Bruxelles comme une dissimulation du déficit, ce qui est exact.
Le gouvernement de gauche et la précarité énergétique qui augmente
Sous une pression tactique, il fallait sortir des documents complaisants, rédigés pour des finasseries politiciennes. Les négociations masquent le projet, et tout cela pour rien, avec un parti des Verts qui est tombé à moins de 2%, et dont les voix ne sont pas allées à l’endroit sensé les accueillir !... C’est le comble pour un Gouvernement de Gauche de mettre 3 à 5 millions de ménages en précarité énergétique, selon les statistiques officielles de l’observatoire de la Précarité énergétique. Les augmentations récentes ont grimpé de 30 %.
Energie et développement durable ne font pas bon ménage
Tout d’abord, il est absurde de faire gérer le domaine de l’énergie par l’administration du développement durable, qui a la charge de préserver le territoire et les ressources. Les implantations anarchiques, les arrangements avec la réglementation, la confusion entre juge et partie multiplient les conflits d’intérêts. Il existe même des primes aux fonctionnaires pour implanter des équipements dans des zones qu’ils protègent !... Il est aussi étonnant de voir des milieux affairistes et écologistes alliés dans un mitage éhonté du territoire, au mépris de tout équilibre des ressources naturelles locales, par l’installation anarchique de centrales éoliennes ou solaires dont la concentration finit par ruiner une des typologies essentielles de la richesse nationale française : tourisme, hôtellerie, habitat, agriculture, paysage, et même destruction d’emplois locaux. Ce mitage détruit acharnement et succès depuis trente ans sur des dossiers majeurs comme la loi montagne, la conservation du littoral, les périmètres de protection des sites naturels, les abords des sites remarquables.
Une gestion calamiteuse de l'électricité en France
L’électricité fait l’objet d’une gestion calamiteuse depuis l’introduction des débats du nucléaire et des énergies renouvelables. Les deux raisons principales n’ont rien à voir avec ces débats passionnés qui nous ont éloignés de l’essentiel. Il est particulièrement étonnant de ne pas avoir favorisé les vrais projets locaux d’énergie, créateurs d’emplois locaux véritables, autour de l’hydraulique, des turbines de Darrieus, des piles à combustibles zéro rejet, de la gazéification des déchets sans méthane, de granulés pour les collectivités locales, tous ces procédés étant fiables et rentables. Les énergies renouvelables bénéficient d’un tarif exorbitant dont la durée n’aurait pas dû excéder trois ans, et qui paie cette électricité de mauvaise qualité au moins trois fois son vrai prix, ce qui n’a pu être contesté par le Syndicat des énergies renouvelables lors d’un débat sur France Culture en octobre dernier. La nouvelle Directive européenne demande l’alignement sur le marché de ce surcoût supporté par les ménages, introduisant une forte hausse de l’énergie, et menaçant au moins 10 millions de personnes de la précarité énergétique, avec des problèmes de santé dépassant largement les épisodes de canicule. La multiplication des incendies domestiques et des intoxications carbone en est malheureusement un exemple récent, sans parler de l’insalubrité qui revient au galop, etc….
Les paysages pollués par les réseaux électriques
Les services du ministère de la Justice ont insisté cette année sur la corruption majeure régnant autour de ce secteur par les montages administratifs et financiers opaques, l’approche d’élus démunis, les certificats carbones vendus plus cher qu’on ne croit aux pollueurs internationaux qui les achètent à prix d’or pour ne pas rénover leurs installations, objets de nombreuses fraudes et n’apparaissant dans aucun bilan.
Ensuite, lorsqu’on regarde notre environnement, il devient évident que la gestion de l’énergie électrique est devenue une pollution majeure de notre environnement urbain ou rural, et que nous en avons été aveuglés par l’habitude. Qu’en serait-il avec le gaz et l’eau gérés de la même façon, avec des tuyaux accrochés aux façades ou des pipelines franchissant rues, jardins, autoroutes et champs ? Sous des prétextes obscurs de coûts ou de technique, nos environnements quotidiens ont été totalement pollués par l’ensemble des réseaux électriques. Il n’est pas un paysage qui ne soit envahi de réseaux aériens ou de pylônes monstrueux, pas une façade de ville ou de village avec des kilomètres de câbles accrochés aux murs et dans les rues, avec de plus en plus de dangers dus au vieillissement et aux UV.
Energie : un gouvernement de guignols
Le mixage d’énergies renouvelables devrait tripler ces réseaux, ce qui serait totalement insupportable, et techniquement dangereux, comme on le voit en Allemagne où on ne compte plus les courts circuits dus à ce phénomène. Comble de l’absurdité, les centrales locales au gaz, peu polluantes, et construites comme des relais indispensables ferment les lunes après les autres, alors qu’elles créent des emplois locaux hautement qualifiés, et que les équipements d’énergies renouvelables sont automatiques et n’en créent aucun !... Au nom des énegies renouvelables, l’Allemagne vient ainsi de détruire des centrales propres et de construire une trentaine de centrales charbon !...
Des Shadoks aux Nuls en passant par les Guignols, une longue tradition dénonce les absurdités du « Mal Français », du « Toujours Plus » ou des « Intouchables ». Cet exemple est de choix.