Le président du Sénat, le puissant Gérard Larcher (LR), n’a pas mâché ses mots pour évoquer le bilan d’Emmanuel Macron depuis 2017. Selon lui, le président souffre « d’un déni de réalité ». Il n’exclut pas le recours à une motion de censure pour le budget 2025.
Gérard Larcher accuse Macron de souffrir « d’un déni de réalité »
Gérard Larcher charge Macron
Dans une récente interview accordée à La Tribune dimanche, Gérard Larcher, le président du Sénat, exprime son mécontentement face à la politique d'Emmanuel Macron. Ce dernier la juge déconnectée des réalités françaises et accuse le président de souffrir « d’un déni de réalité ». De fait, il critique vertement le bilan des sept dernières années. De plus, Gérard Larcher accuse le Président de ne pas s’occuper de problématiques majeures comme l'éducation et la santé, deux secteurs que le puissant patron du Sénat considère en nette dégradation. Selon lui, l’école française souffre de réformes inefficaces et la santé publique reste une préoccupation cruciale pour les citoyens, exacerbée par des crises récentes.
En plus de ces enjeux, Gérard Larcher souligne une défaillance dans l'application de l'autorité de l'État, illustrée par des événements tragiques comme la mort du jeune Matisse à Châteauroux. Ces critiques soulèvent des questions sur la capacité de l’exécutif à répondre efficacement aux attentes des Français.
Des menaces de censure et de dissolution
Face à un futur politique incertain, Gérard Larcher n’écarte pas l’idée d’une motion de censure, surtout si les propositions budgétaires pour 2025 s'alignent sur les déceptions de 2024. Selon lui, si la trajectoire budgétaire ne change pas, le dépôt d’une telle motion par Les Républicains pourrait devenir inévitable. Cette démarche pourrait forcer le président Macron à soit recomposer sa majorité pour redresser la barre, soit à dissoudre le Parlement, déclenchant potentiellement des élections anticipées.
En toile de fond, les ambitions de Gérard Larcher pourraient bien le positionner comme un candidat potentiel au poste de Premier ministre en cas de nouvelle coalition gouvernementale. Cependant, il tempère ces spéculations en affirmant son engagement à son rôle actuel, soulignant l'importance du Sénat comme contrepouvoir vital. Tout en gardant une porte ouverte pour l'avenir, sait-on jamais.