Selon un sondage OpinionWay pour Le Figaro, 8 Français sur 10 rejettent le bilan de François Hollande.
Manuel Valls sera candidat à la primaire de la gauche. François Hollande ayant renoncé à se présenter, il sera donc l’homme qui aura la tâche de défendre le bilan du chef de l’Etat à l’occasion de cette primaire. L’entreprise risque d’être difficile puisque selon un sondage OpinionWay pour Le Figaro, 78 % des Français considèrent que le bilan de François Hollande est négatif.
Au sein même du peuple de gauche, le rejet est massif : 81 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle de 2012 déplorent ce bilan et 51 % de l’électorat socialiste juge sévèrement ce même bilan. « Ce résultat explique l'impasse de François Hollande face à une candidature en vue de 2017 », explique Bruno Jeanbart, directeur général d'OpinionWay, dans les colonnes du Figaro. « Ce sera aussi un élément important pour les candidats à la primaire. Manuel Valls, Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon ont été premier ministre ou ministres de François Hollande. Ils devront régler la question du bilan du quinquennat devant l'opinion ».
Quelle campagne pour Manuel Valls ?
Dans un tel contexte, en effet, on ne voit pas bien comment Manuel Valls va pouvoir défendre l’action du chef de l’Etat depuis 5 ans. S’il veut se faire entendre, il doit jouer la carte de l’honnêteté absolue. En effet, ce que les Français reprochent le plus à François Hollande c’est le manque de cohérence entre son programme de candidat et son action à la tête de l’Etat. 81 % des sondés estiment que Hollande n'a pas été fidèle à ses promesses de campagne.
S’il veut espérer convaincre les Français et en particulier les socialistes, Manuel Valls ne devra donc pas faire la même campagne que celle de François Hollande. Il devra assumer les choix de ces 5 dernières années et montrer en quoi cette politique sociale-démocrate est capable de sortir le pays de la crise. On imagine que son principal argument va être : « Nous avons mis en place un certain nombre de dispositifs qu’il serait dommage de supprimer » ; ou encore : « Soyez patients, dans quelques mois, la politique que nous avons mené va porter ses fruits ». Le combat risque d’être extrêmement dur !