En meeting à quelques kilomètres seulement l’un de l’autre, dans l’Essonne, Manuel Valls et Nicolas Sarkozy se sont échangés quelques douceurs par rassemblements interposés. Pour le Premier ministre, le président de l’UMP n’a aucunes convictions.
L’Essonne, le département test pour la droite et la gauche, à cinq jours seulement des élections départementales. L’UMP rêve de la conquérir. Le PS a peur de la perdre. Tout un symbole puisque c’est le département de coeur de Manuel Valls, qui y a exercé les fonctions de maire, à Evry.
A Evry, Valls vante l'unité du Parti socialiste
C’est à Evry justement que le Premier ministre tenait un meeting, lundi 16 mars. Un rassemblement durant lequel il a vanté l’unité de la gauche, et vivement critiqué Nicolas Sarkozy. Face à Jérôme Guedj, le président sortant du conseil général, connu pour être un frondeur, Manuel Valls a ainsi mis en avant l’unité de son parti à quelques jours de ce qui promet d’être une débâcle pour le PS.
Pour Valls, Nicolas Sarkozy manque de convictions
Sur Nicolas Sarkozy, Manuel Valls a critiqué le manque de conviction et de colonne vertébrale du président de l’UMP. S’adressant à l’ancien président de la République, le Premier ministre a notamment déclaré : "Il faut être, Mr Sarkozy, à la hauteur des enjeux. La cravate de Mr Macron, ce n’est pas un sujet. Être à la hauteur, ce n’est pas un combat de coqs". Ajoutant "Sarkozy m’a demandé de garder mes nerfs. C’est un spécialiste de la question. Mais quand on est incapable de choisir entre l’extrême droite et la gauche républicaine, c’est qu’on n’a pas de nerf, ni colonne vertébrale, ni convictions".
Départementales : un appel à la mobilisation pour la gauche
Le Premier ministre n’a évidemment pas parlé que de Nicolas Sarkozy. Dans son discours, la portée générale était avant tout à la mobilisation, à l’unité. En espérant mobiliser les électeurs abstentionnistes. "Quand on a le coeur à gauche, on ne se trompe pas de combat". C’est en tout cas la première fois que Manuel Valls n’évoquait pas sa peur du Front National. Un changement de stratégie ?